La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a tenu, ce lundi, une audience dans le cadre du procès d’Achille Chaou. Ce dernier est poursuivi pour escroquerie via internet et complicité de fausse attestation, selon les charges retenues par le parquet spécial.
Présenté à la barre, Achille Chaou, présenté comme un homme d’affaires et proche du leader du parti « Le Libéral », Richard Boni Ouorou, a plaidé non coupable selon les informations de Banouto.
Interpellé puis placé sous mandat de dépôt le 23 mai 2025, dans la foulée de l’arrestation de son ami politique, il a reconnu entretenir des liens avec ce dernier, sans pour autant préciser la nature exacte de leur relation. « Nous sommes dans un même groupe », s’est-il contenté de déclarer.
Une affaire aux contours flous
Selon les éléments d’enquête versés au dossier, le prévenu se ferait appeler « Ambassadeur ». Des données extraites de son téléphone portable mentionnent une procuration signée au nom d’un certain Coulibaly Souleymane, ainsi que des ordres de virement et accords divers. Face à ces éléments, la Cour a cherché à comprendre leur origine et leur finalité.
Interrogé, Achille Chaou a nié toute implication, déclarant : « Je n’ai aucune connaissance de ces documents ». Son avocat, Me Pacôme Koundé, a souligné l’absence de signatures authentiques sur les documents présentés, remettant en cause leur validité comme pièces à conviction.
Par ailleurs, le prévenu a déclaré être propriétaire d’une société basée à Abomey-Calavi, où il réside également.
Au terme de l’audience, et après avoir entendu les parties, la Cour a décidé de renvoyer l’affaire au 6 octobre 2025 pour la suite des débats.