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Côte d’Ivoire : Laurent Gbagbo révèle les raisons de sa candidature avortée à la présidentielle 2025

Quinze ans après la crise post-électorale de 2010, Laurent Gbagbo s’est confié à Alain Foka, le 22 octobre 2025, sur les motivations qui l’avaient poussé à envisager une candidature à la présidentielle de 2025.

POLITIQUE
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Laurent Gbagbo lors de la convention du PPA-CI
Laurent Gbagbo lors de la convention du PPA-CI le 10 mai 2024 © Israël
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« Quand j’ai vu qu’Ouattara se préparait à se représenter, je me suis dit : “Très bien, on va remettre ça pour voir qui a vraiment gagné” », a déclaré l’ancien président. Pour Gbagbo, le scrutin de 2010 reste une blessure ouverte. « En 2010, j’ai gagné. Le Conseil constitutionnel m’a proclamé vainqueur. Ouattara a contesté, mais je suis sûr de l’avoir battu », affirme-t-il, soulignant la contradiction de son adversaire : « À l’époque, il contestait la décision du Conseil constitutionnel ; aujourd’hui, il dit que cela ne se conteste pas. »

L’ancien chef de l’État explique comment il a fini par accepter sa candidature : « On m’a proposé de me présenter. Je n’ai pas répondu tout de suite. Cela a duré plusieurs mois, peut-être un an. » Mais l’idée d’affronter de nouveau Ouattara a changé la donne : « Moi j’ai 80 ans, il en a 84, mais la vérité pourrait enfin s’exprimer. Qui a vraiment gagné ? » Selon lui, seul un nouveau face-à-face électoral pouvait trancher le différend de 2010.

Ce « match retour » n’a cependant jamais eu lieu. Gbagbo a été écarté pour condamnation dans l’affaire de la BCEAO. « La BCEAO n’a jamais déposé plainte ni affirmé avoir été braquée. C’est pour des raisons électoralistes », dénonce-t-il. Trois jours avant le scrutin, il a dénoncé un « coup d’État civil » et a refusé d’appeler à voter, n’apportant son soutien à aucun candidat, y compris Don Melo, membre de son propre parti.

Pour expliquer son obstination, Gbagbo revient sur le contexte de 2000 et 2010. Élu à 55 ans, il aurait dû quitter le pouvoir en 2010 après deux mandats, mais la rébellion de 2002 a tout bouleversé. Il accuse « l’équipe d’Alassane » d’avoir financé l’insurrection et pointe la France, évoquant Nicolas Sarkozy, « qui voulait me vitrifier » et « qui m’a fait arrêter le 11 avril 2011 ».

À 80 ans, Laurent Gbagbo annonce qu’il ne se représentera plus, mais le contentieux de 2010 reste entier dans son esprit.

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