La Côte d’Ivoire considère que ses 46 soldats détenus au Mali depuis deux mois sont des « otages ». Une déclaration qui suit celle de la junte au pouvoir à Bamako, conditionnant la libération des soldats à l’extradition de personnalités politiques maliennes vivant à Abidjan.
« C’est une prise d’otage qui ne restera pas sans conséquence. Notre position est claire: ce marché est inacceptable« , a affirmé dimanche une source proche de la présidence ivoirienne à l’AFP. « Nous privilégions toujours la solution diplomatique. Il faut éviter la politique du pire« , a toutefois ajouté cette source qui espère que la junte malienne « reviendra sur sa position« .
Un sommet extraordinaire de la Communauté des Etats d’Afrique de l’ouest (Cédéao) doit se tenir la semaine prochaine à New York en marge de l’Assemblée générale des Nations unies, selon cette même source, et devrait évoquer le sujet.
La junte veut « une contrepartie »
La junte au pouvoir au Mali a ouvertement lié la libération de 46 soldats ivoiriens, détenus depuis deux mois à Bamako, à l’extradition de personnalités maliennes vivant en Côte d’Ivoire. Le colonel Assimi Goïta, évoque désormais une nécessaire « contrepartie », confirmant des informations selon lesquelles l’extradition de personnalités maliennes faisait partie de la discussion sur le sort des soldats ivoiriens.
Au « moment où la Côte d’Ivoire demande la libération de ses soldats, elle continue de servir d’asile politique pour certaines personnalités maliennes faisant l’objet de mandats d’arrêt internationaux émis par la justice », a dit le colonel Goïta lors d’une rencontre avec le ministre nigérian des Affaires étrangères, Geoffrey Onyeama, vendredi. « Ces mêmes personnalités bénéficient de la protection de la Côte d’Ivoire pour déstabiliser le Mali. D’où la nécessité d’une solution durable à l’opposé d’une solution à sens unique qui consisterait à accéder à la demande ivoirienne sans contrepartie pour le Mali », a-t-il dit.
Parmi les personnalités visés par la junte, on compte notamment Karim Keïta, le fils de l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta renversé par les colonels en 2020, et Tiéman Hubert Coulibaly, ministre de la Défense et des Affaires étrangères sous M. Keïta.
Est-ce que jusque-là, le président ivoirien a pu dire au monde de quelle mission il a investi ses concitoyens lourdement armés ont débarqué sur le sol malien? Sont-ils des gens a libéré ou à juger? Il faut clarifier cette situation. Les institutions internationales ne sont pas en train d’aider le Mali dans cette affaire. Ces mercenaires n’avaient-ils pas pour mission d’aller semer le carnage au Mali et de tuer le président comme le cas de feu Thomas SANKARA?