Le ministre ukrainien des Affaires étrangères a exprimé ce lundi son regret face à la décision du Gouvernement de Transition de la République du Mali de rompre ses relations diplomatiques avec l’Ukraine sans avoir procédé à une enquête approfondie sur les événements en question.
Dans une déclaration publiée le 5 août 2024, le ministre ukrainien des Affaires étrangères a qualifié cette décision de « courte vue et précipitée », soulignant que l’Ukraine, victime d’une agression armée massive et non provoquée de la Russie, s’efforce, avec le soutien de la communauté internationale, de rétablir la justice et le respect du droit international. Ce droit, selon lui, est crucial pour protéger la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale de tous les pays, y compris ceux d’Afrique.
De plus, le ministre a réaffirmé l’engagement inconditionnel de l’Ukraine au respect du droit international et à l’inviolabilité de la souveraineté des autres nations, tout en rejetant fermement les accusations du Gouvernement de Transition malien, qui allègue un prétendu « soutien de l’Ukraine au terrorisme international ».
En effet, l’Ukraine a rappelé son rôle historique dans le soutien à l’indépendance et à la décolonisation des pays africains, y compris celui de la République du Mali, notant que, durant le vingtième siècle, elle a activement soutenu le droit des peuples d’Afrique à l’indépendance en tant que l’un des fondateurs des Nations Unies.
Le ministère ukrainien a dénoncé les accusations maliennes, soulignant que la Russie, par le biais du groupe Wagner, est directement impliquée dans de nombreux crimes de guerre et violations des droits de l’homme, tant en Ukraine qu’en Afrique. « Les structures militaires contrôlées par le Kremlin, y compris Wagner, utilisent des méthodes terroristes et sont responsables de nombreux crimes de guerre, de meurtres de civils et de mauvais traitements de prisonniers de guerre », précise le communiqué.
Par ailleurs, l’Ukraine regrette profondément que le Mali ait choisi de rompre ses relations diplomatiques sans enquête approfondie sur les faits et les circonstances de l’incident dans le nord du Mali. En réponse, Kiev se réserve le droit de prendre toutes les mesures politiques et diplomatiques nécessaires face aux actions hostiles du Gouvernement de Transition malien.
