Lors d’une rencontre déterminante samedi, le président chinois Xi Jinping et son homologue américain Joe Biden ont réitéré leur volonté de maintenir un dialogue constructif, de favoriser la coopération et d’éviter les affrontements.
Ces dernières années, les relations sino-américaines ont été marquées par des tensions récurrentes. À Washington, une approche de compétition à somme nulle vis-à-vis de la Chine s’est intensifiée, se traduisant par des politiques visant à ralentir la montée en puissance de Pékin. Selon Yilun Zhang, directeur du programme Commerce et Technologie à l’Institut des études sino-américaines, un consensus bipartisan existe aux États-Unis sur la nécessité de cette concurrence stratégique, bien que les objectifs finaux restent flous.
En effet, des mesures comme les droits de douane ou les restrictions sur les semi-conducteurs ont non seulement fragilisé les relations bilatérales, mais également perturbé les chaînes d’approvisionnement mondiales. De plus, la Chine et les États-Unis affichent des visions opposées du monde.
Pékin plaide pour une communauté mondiale et inclusive, tandis que Washington s’efforce de maintenir sa position dominante équitable. Malgré ces divergences, la rencontre a souligné un point d’accord essentiel : l’urgence d’éviter la confrontation et de travailler à une coexistence pacifique. M. Xi a affirmé que « le piège de Thucydide n’est pas une fatalité » et qu’une nouvelle Guerre froide serait une impasse.
Lors de la rencontre, M. Xi a exhorté les États-Unis à adopter une vision stratégique équilibrée de la Chine et à traiter Pékin sur un pied d’égalité. Il a réaffirmé l’engagement de son pays en faveur d’une relation stable et durable, basée sur le respect, la coexistence pacifique et la coopération.
M. Biden, quant à lui, a insisté sur l’importance des relations sino-américaines, qualifiées de plus cruciales au monde. Il a assuré que les États-Unis ne cherchent pas une nouvelle Guerre froide, ni à modifier le système chinois ou à s’opposer directement à Pékin, notamment sur la question de Taïwan.
Au cours des quatre dernières années, les deux pays ont rétabli plus de 20 mécanismes de communication, permettant des avancées significatives dans des domaines variés tels que la diplomatie, la sécurité, le commerce, le changement climatique et les échanges culturels. Selon M. Zhang, il est impératif de préserver et de renforcer ces canaux, en particulier dans un contexte post-électoral aux États-Unis.
Enfin, Carlos Aquino, spécialiste des relations sino-péruviennes, a appelé la Chine à continuer de défendre un commerce mondial ouvert et inclusif, en contraste avec les tendances protectionnistes soutenues aux États-Unis. Il salue les efforts du président Xi pour promouvoir cette vision, essentielle dans un monde mondialisé.
