Au Mali, un collectif d’avocats exprime son inquiétude concernant l’enlèvement de l’adjudant-chef Abdoulaye Ballo, survenu le 12 juillet dernier en dehors de tout cadre judiciaire.
L’adjudant-chef Abdoulaye Ballo, incarcéré au camp 1 de la gendarmerie de Bamako, aurait été sorti de sa cellule en début de soirée, il y a un peu plus de trois semaines, pour une destination inconnue, selon ses avocats. En effet, ils soulignent que le procureur n’a pas été informé de ce déplacement nocturne, ce qui, selon la législation malienne, constitue une infraction qualifiée d’enlèvement aggravé.
De plus, le communiqué rappelle que l’adjudant-chef Abdoulaye Ballo avait signalé la disparition de son co-détenu, le colonel Kassoum Goita, dans des circonstances similaires le 31 mai 2024. À ce jour, les proches de Ballo n’ont reçu aucune information à son sujet et n’ont pu établir de contact, qu’il soit direct ou indirect, avec lui.
En réponse à ces événements, le collectif d’avocats demande que cette affaire soit portée devant la justice afin que la vérité soit révélée. Aussi, ils appellent au strict respect de l’indépendance judiciaire et des engagements du Mali en matière de lutte contre les enlèvements et la torture, tout en interpellant le ministre de la Justice.
Pour rappel, Kassoum Goita, ancien putschiste et ex-chef de la sécurité d’État, ainsi que l’adjudant-chef Abdoulaye Ballo, sont accusés de tentative de coup d’État.
