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« J’assume ma proximité avec le pouvoir togolais », Alain Foka

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Dans un entretien avec le journaliste camerounais Jules Domche, Alain Foka s’est exprimé sans détour sur les raisons de l’implantation de sa société Mansa à Lomé, au Togo. L’ancien visage phare de RFI affirme avoir choisi cette destination en toute lucidité, assumant pleinement ses liens avec le pouvoir en place.

« Lomé est l’un des plus grands hubs du continent », souligne-t-il. Selon lui, la capitale togolaise attire des institutions financières, des sièges d’entreprises et constitue un « petit havre de paix ». Dans ce contexte, dit-il, « pourquoi pas Lomé ? ».

Face aux critiques ou soupçons suscités par sa présence régulière au Togo, Foka ne se dérobe pas. Il reconnaît entretenir une relation de longue date avec la famille Gnassingbé. « Je pense que je n’ai jamais fait mystère – et je l’ai dit lors de notre dernière rencontre – que j’ai une relation privilégiée, Dieu merci, avec la famille Gnassingbé depuis des années », affirme-t-il. Il ajoute qu’il fréquente le pays depuis plus de 30 ans.

À ceux qui l’interpellent sur une éventuelle proximité avec le président Faure Gnassingbé, il répond : « J’assume cette amitié. J’assume cette proximité, si tu veux. » Toutefois, il précise qu’il ne croit pas à l’amitié avec un chef d’État, tout en soulignant qu’il connaissait le président bien avant son accession au pouvoir.

Sur la création du centre de réflexion Mansa, il estime que toute personne aurait accepté de l’installer dans son propre pays si elle en avait eu les moyens. « Le Togo nous a fait l’honneur de nous accueillir. Est-ce que quelqu’un aurait dit non à ça ? », interroge-t-il.

Alors que certains lui reprochent de servir une cause politique ou de faire l’éloge du pouvoir en place, Alain Foka se défend : « Je suis journaliste, je suis leader d’opinion aujourd’hui. J’exprime des opinions. Je fais des propositions. Elles peuvent être mauvaises ou médiocres, mais je propose. »

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Verbatim

C’est l’un des plus grands hubs du continent. Et puis, Lomé accueille beaucoup de choses. De nombreuses institutions financières sont installées dans cette ville. Beaucoup d’entreprises y implantent leur siège social parce que c’est un petit havre de paix. Et, en réalité, pourquoi pas Lomé ? J’ai du mal à comprendre qu’on s’interroge là-dessus.

Alors oui, certains font effectivement référence à la question : « Pourquoi le Togo ? » Peut-être parce qu’on ressent une forme de redondance du Togo dans ce que je fais.

Je pense n’avoir jamais fait mystère — et je l’ai dit lors de notre dernière rencontre — du fait que j’entretiens une relation privilégiée, Dieu merci, et j’en suis flatté, avec la famille Gnassingbé depuis des années. Tu sais depuis combien d’années je connais cette famille ? Cela ne date pas d’hier. Je viens dans ce pays depuis au moins trente ans. Et le Togo nous a fait l’honneur de nous accueillir, c’est un fait.

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Est-ce que quelqu’un aurait dit non si on lui avait donné les moyens d’installer son centre de réflexion, Mansa, dans son propre pays ? Je ne crois pas.

« Assume ton amitié avec le président Faure », me dit-on parfois. Pourtant, je me souviens t’avoir dit que les chefs d’État n’ont pas d’amis, qu’on ne peut pas être ami d’un chef d’État. Et c’est vrai. On n’est pas vraiment l’ami d’un chef d’État. Mais moi, j’ai connu le président avant qu’il ne le devienne. Je n’ai pas le sentiment aujourd’hui que ce soit uniquement cette amitié qui nous lie.

Je ne crois pas vraiment à l’amitié avec un chef d’État. On peut collaborer, oui, mais c’est autre chose. Il savait que nous avions un projet. Nous avons négocié. Nous voulions être ici, au Togo, pour implanter Mansa. Il a dit oui, il ne nous est pas hostile. Il n’y a pas de débat à avoir là-dessus. J’assume cette amitié. J’assume cette proximité, si tu veux.

On parle de culte autour du président parce qu’il a préparé sa modification constitutionnelle, comme cela s’est fait ailleurs, et on m’attribue cela… Je suis presque flatté d’entendre que je serais si puissant ! Si seulement j’avais un tel pouvoir d’influence… Visiblement, on me prête des galons.

Quand j’ai découvert qu’un homme avait été arrêté, j’ai posé la question : pourquoi ? Mais ce monsieur avait, semble-t-il, été libéré. Il avait reconnu ses torts. Je ne veux pas entrer dans ce débat. Ce que je veux, c’est qu’on comprenne que je suis journaliste et que je suis aujourd’hui un leader d’opinion. J’exprime des opinions, parfois positives.

Comment faire autrement ? Je fais des propositions. Elles peuvent être mauvaises, voire médiocres, mais au moins je propose. Et c’est à partir de ces propositions qu’on peut construire.

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