Environ une semaine après la mort tragique de Tolah Élise, fauchée par le véhicule de l’artiste Molare à Abidjan, son compagnon s’est exprimé sur les dernières heures de la victime. Dans un témoignage émouvant à la RTI, il revient sur l’annonce du drame, la prise en charge médicale et les efforts déployés pour tenter de sauver celle qu’il aimait.
Le choc reste profond et la douleur encore vive. Interrogé par la RTI après le décès de sa compagne, Tolah Élise, le compagnon de la victime a livré un témoignage bouleversant sur les circonstances de l’accident qui a coûté la vie à cette dernière le jeudi 3 juillet 2025.
Selon ses propos, tout a basculé quelques heures après un simple échange de messages. « À 11h52, elle m’a laissé un petit message », confie-t-il. Rien ne laissait présager la tragédie qui allait suivre.
Ce n’est qu’à 15 heures que l’appel d’un numéro inconnu a changé le cours de sa journée. À l’autre bout du fil, une voix lui annonce qu’Élise a été victime d’un accident. Sur les lieux, derrière la pharmacie de la 8ᵉ tranche à Cocovico, il découvre une femme grièvement blessée, plongée dans une lutte désespérée contre la mort.
Des efforts acharnés, un combat perdu d’avance ?
« Elle devait être opérée automatiquement », explique-t-il. Le personnel médical s’active, l’emmène au bloc opératoire de 18h30 à 22h, mais le diagnostic est alarmant car son foie a été touché et les saignements internes massifs.
Tout au long de la nuit, les médecins tentent l’impossible. Sept poches de sang sont injectées, mais sans succès. « Elle n’arrivait plus à coaguler », révèle le compagnon. Il compare la transfusion à un « sachet percé ». À l’aube, il la revoit brièvement derrière les vitres d’un hublot.
« Je l’ai touchée, elle était froide… », dit-il, la gorge nouée. Peu après, les médecins confirment l’échec de la prise en charge. « Ils n’ont pas pu la sauver », lui annonce-t-on finalement avant de l’autoriser à voir son corps sans vie avant l’enlèvement.
L’engagement de Molare et les zones d’ombre persistantes
Sur place, le staff de l’artiste Molare est en effervescence. Ce dernier, blessé lui-même dans l’accident, lui a confié avoir perdu le contrôle de son véhicule à cause d’une défaillance mécanique. Il aurait proposé une évacuation commune vers une autre clinique, mais l’état critique d’Élise ne le permettait pas.
Selon le compagnon, Molare s’est engagé à « tout faire, tout ce qui est humainement possible » pour soutenir sa prise en charge. Interrogé sur l’état de son épouse avant l’accident l’homme répond que sa « femme n’était pas enceinte ».
