Le fondateur de Tesla et SpaceX, Elon Musk, a officiellement lancé ce samedi 5 juillet 2025 une nouvelle formation politique baptisée “Parti de l’Amérique” (America Party). L’objectif affiché: proposer une alternative aux partis républicain et démocrate, qu’il accuse de faire bloc autour d’une gouvernance déconnectée des réalités citoyennes.
Sur son réseau social X, Elon Musk a annoncé la création du parti avec un message direct: « Aujourd’hui, le Parti de l’Amérique est créé pour vous rendre votre liberté. » L’annonce intervient après plusieurs publications critiques à l’égard du système politique américain et un récent sondage en ligne suggérant la fin du duopole démocrate-républicain.
Une réponse à la loi budgétaire et à la dette
À l’origine de cette décision : l’adoption d’un texte budgétaire récemment promulgué, que Musk a qualifié d’« abomination répugnante ». Dans une série de messages publiés sur X, il fustige la hausse du plafond de la dette américaine, qui aurait été relevé de 5 000 milliards de dollars, selon ses termes. Pour lui, cette mesure est la preuve d’un “parti unique de la dépense”, qu’il accuse d’appauvrir durablement le pays.
« Il est évident, vu les dépenses ahurissantes du texte, que nous vivons dans un pays au parti unique : le parti des cochons qui se goinfrent », a-t-il écrit, reprenant une rhétorique virulente contre l’establishment politique.
Né en Afrique du Sud, Elon Musk n’est pas éligible à la présidence des États-Unis, la Constitution exigeant que les candidats soient nés sur le sol américain. Mais le milliardaire pourrait néanmoins jouer un rôle d’influence dans le paysage politique, à l’instar d’autres figures milliardaires ou activistes à la tête de mouvements d’opinion.
Depuis sa prise de contrôle de Twitter (rebaptisé X), Musk multiplie les prises de position politiques, souvent en rupture avec les orientations des deux grands partis. Longtemps proche de Donald Trump, il s’en est récemment éloigné, critiquant la posture des républicains sur plusieurs sujets économiques.
Reste à savoir quel écho trouvera cette nouvelle formation auprès de l’électorat américain, dans un contexte marqué par la montée de l’abstention, la défiance envers les élites et la recherche de nouveaux repères politiques.