Attaqué sur la libération des espaces publics à Cotonou, l’ancien préfet du Littoral a fièrement adossé ce point polémique de son bilan. Modeste Toboula ne regrette rien et se dit prêt à reprendre « sourire aux lèvres » si c’était à refaire.
En répondant à Richard Boni Ouorou qui estime que le déguerpissement opéré à Cotonou est l’une des raisons de la cherté de la vie, Modeste Toboula évoque la pertinence de l’opération. Pour l’ancien préfet de Cotonou, la libération des espaces publics s’est imposée dans la ville économique. « La libération des espaces publics a été la césarienne qui a déjà enfanté la promotion de l’économie locale et a engendré de lourds investissements que jamais dans ce pays en moins d’un quinquennat aucun Gouvernement n’a réalisé« , a-t-il écrit.
Qui vous a dit que les marchés de standing international construits déjà à Cotonou ne favorisent pas l’économie locale? Même les sites de relogement des usagers de ces marchés sont plus confortables que les taudis qui faisaient objet de marchés à Cotonou. Je ne veux pas parler des routes asphaltées et autres.
Modeste Toboula
L’ancien patron de la préfecture de Cotonou pense être la cible de méchanceté. « Si, chercher à porter à ma personne, tous les maux dont souffre le peuple béninois peut vous permettre de mieux vous sentir alors tant mieux », a dit Modeste Toboula.
« Je ne regrette rien »
Visiblement, rien ni personne ne pourra faire regretter à l’ancien pensionnaire de la prison civile de Missérété ce déguerpissement qu’il a opéré de main de maître. « Retenez que si c’est à reprendre je le ferai encore sourire aux lèvres dans le fond, même si dans la forme je dois tenir désormais compte de la méchanceté des hommes au Bénin. J’ai servi ce pays par conviction et son chef par amour et je ne regrette rien », a martelé Modeste Toboula.
Pour rappel, l’opération de déguerpissement avait été officiellement lancé le mercredi 4 janvier 2017 à Cotonou par Modeste Toboula. Préfet au moment des faits, Modeste Toboula avait suivi de près et de bout en bout l’opération. Dans le viseur de l’autorité préfectorale, on retrouvait des habitants et vendeurs qui ont pris d’assaut les espaces publics aux abords des voies.
Modeste Toboula avait été fortement critiqué au cours de cette opération menée manu militari. Il avait même été taxé dans l’opinion d’avoir fait une « sale besogne » du gouvernement.