Le président Donald Trump a lancé une nouvelle initiative qui pourrait marquer durablement son second mandat. Il s’agit de la création d’un « Compte Trump », une allocation de 1.000 dollars versée à chaque enfant né entre 2025 et 2028.
Présentée comme une mesure en faveur des familles américaines, cette décision suscite autant d’espérances que de controverses. Le dispositif prévoit l’ouverture automatique d’un compte dénommé « Compte Trump » à la naissance, doté d’un versement unique de 1.000 dollars. Le versement est conditionné à la détention, par les parents, d’un numéro de sécurité sociale valide.
Une facture de 15 milliards de dollars pour l’État fédéral
Le coût estimé du programme avoisine les 15 milliards de dollars sur quatre ans. Dans un contexte de tensions budgétaires récurrentes et de dette fédérale croissante, ce montant alimente une vive opposition, y compris au sein du Parti républicain. Plusieurs élus conservateurs dénoncent une mesure “démagogique”. Mais le projet est soutenu par les milliardaires patrons d’entreprise qui soutiennent l’homme d’affaire devenu président de la première puissance mondiale.
Adopté par la Chambre des représentants, le projet attend désormais le feu vert du Sénat, où les débats s’annoncent serrés. L’unanimité n’est pas acquise, loin s’en faut, et la fronde interne s’organise.
Si l’intention affichée est celle d’un soutien à la natalité et à l’épargne populaire, la mise en scène personnelle du président dans ce programme interroge. Jamais, dans l’histoire récente, une allocation publique n’a été aussi explicitement associée à une figure présidentielle.
Plusieurs analystes redoutent une dérive vers un modèle “d’État-mécène”, dans lequel l’aide publique devient un instrument d’influence politique directe. À travers ce dispositif, Donald Trump poursuit la construction d’un imaginaire où l’État-providence porte son nom, confondant pouvoir institutionnel et pouvoir personnel.