Le Burkina Faso a adopté, lundi 1er septembre, une loi prévoyant des peines de deux à cinq ans de prison et des amendes contre les personnes reconnues coupables de « pratiques homosexuelles ». Les ressortissants étrangers, eux, seront expulsés, a précisé le ministre de la Justice, Edasso Rodrigue Bayala, à la télévision nationale.
Le texte a été voté à l’unanimité par les 71 membres non élus de l’Assemblée législative de transition, installée après le coup d’État de septembre 2022 qui a porté le capitaine Ibrahim Traoré, 37 ans, au pouvoir. Jusqu’ici, aucune loi burkinabée ne visait explicitement l’homosexualité, bien que les personnes concernées vivaient de manière discrète.
Cette décision s’inscrit dans un contexte de rupture avec l’Occident et de rapprochement avec de nouveaux alliés comme la Russie et l’Iran. En août 2023, le Conseil supérieur de la communication avait déjà interdit la diffusion de chaînes de télévision accusées de « promouvoir l’homosexualité ».