Le président Patrice Talon veut mettre fin au « travail au noir » au Bénin. Dans son intervention face aux centrales syndicales le 26 avril dernier, le Chef de l’Etat a évoqué ce phonème qui ne garantit pas un lendemain meilleur aux travailleurs. Le « travail au noir » décrié par Patrice Talon consiste une échappatoire pour les recruteurs pour ne pas déclarer leurs employés.
Au Bénin, tous les employeurs seront bientôt obligés à déclarer leurs personnels. Le président Patrice Talon a donné le ton lors de sa rencontre avec les syndicats et les acteurs du secteur privé. « Bientôt on va faire des publicités pour dire aux gens, si vous ne déclarez vos employés, si on fait l’enquête et que vous employez quelqu’un au noir, vous serez punis. Vous devez déclarer vos personnels », a annoncé Patrice Talon.
Il y a des pays dans lesquels vous allez en prison pour le « travail au noir »
Patrice Talon
Dans son argumentaire, le Chef de l’Etat donne l’exemple des chauffeurs employés par des particuliers et structures privées. « Il y a des chauffeurs qui sont vieux aujourd’hui, qui n’ont travaillé qu’au noir, qui demain vont finir leur carrière, mais qui n’ont jamais été déclarés. Vous avez besoin d’un chauffeur ? Vous le déclarez et lui aussi, un jour, il aura une pension de retraite », a déclaré le président de la République.
« L’assurance maladie doit être obligatoire »
Plus loin dans son intervention, Patrice Talon évoque le volet « assurance santé ». Pour lui, ce volet est non négociable. « L’assurance maladie doit être obligatoire », a-t-il insisté. Il admet que « ceux qui n’ont pas du tout les moyens, l’Etat va s’en charger ». Par contre, ceux qui ont au moins un emploi, doivent être pris en charge par leurs employeurs.
Le président reconnaît qu’un chauffeur qui gagne par exemple 40 000 FCFA par mois et dont la femme est dans un commerce avec un bénéfice de 1000 FCFA ou 1500 FCFA, aura du mal à soigner sa famille. « Dans ce cas, il estime que la responsabilité revient à l’employeur. Prenez en charge son assurance maladie qui ne sera que de 5 000 FCFA par mois. 5 000 FCFA par mois ce n’est pas beaucoup… », a-t-il dit.