Le président du Mouvement Populaire de Libération (MPL) dénonce le climat de peur constaté au sein des populations. Au cours d’une tournée de vérification de la mise en oeuvre des mesures sociales du gouvernement, Expérience Tèbè s’est confronté au mutisme des populations, qui visiblement avaient peur de s’exprimer.
« Les gens continuent d’avoir peur de parler », c’est le premier constat fait par le président du MPL lors de sa descente sur le terrain. Il voulait s’imprégner de l’effectivité ou non des mesures du gouvernement face à la cherté de la vie, mais la peur de parler des population ne l’a pas trop aidé. Selon Expérience Tèbè, les gens auraient peur de représailles, c’est pourquoi ils refusent d’exprimer leur état d’âme réel.
Les gens continuent d’avoir peur de parler. C’est extraordinaire que dans un pays de tradition démocratique comme le Bénin où nous sommes en train de vivre dans la liberté d’expression depuis des années, que des citoyens, chez eux, aient peur de dire ce qu’ils pensent.
Expérience Tèbè
Pour l’opposant, le constat est amer. Il note qu’en dehors de la cherté de la vie, les Béninois subissent aussi un climat de peur qui entrave leur liberté d’expression. Il invite le gouvernement a travaillé pour mettre fin à ce sentiment de peur. « Je voudrais inviter le gouvernement, surtout le Chef, a vraiment repenser cette question. On ne peut pas avoir peur des gens que nous avons désigné pour nous gouverner, pour nous représenter. Ça pose un véritable problème. Si les gens n’ont pas confiance pour s’exprimer librement », a déclaré Expérience Tèbè.
L’avenir est un peu sombre…
Pour revenir à la cherté de la vie, le premier responsable du MPL estime qu’au regard du bilan de sa tournée, l’avenir est un peu sombre. A le croire, le gouvernement doit prendre très vite la mesure de la situation pour éviter une complication de la situation. « Je pense que nous sommes en train de marcher vers des situations catastrophiques », a-t-il dit.
Selon Expérience Tèbè, la politique sociale mise en place par le gouvernement face à la crise doit être repensée. En ce qui concerne le déficit des produits vivriers, il propose que des moyens soient donnés aux agriculteurs, notamment la mise à disposition d’engrais. Pour le président du MPL, il est impératif que la demande intérieure soit satisfaite pour que le peuple puisse manger.