La crue a causé d’énormes dégâts dans la commune de Savalou ces derniers jours. Plusieurs villages ont été touchés, des pertes en vies humaines enregistrées et des hectares de cultures détruits.
Deux (02) personnes ont trouvé la mort suite à la montée des eaux dans la commune de Savalou. Selon le maire Dekidji Houindo qui s’est confié à Frissons radio, tous les villages de la commune sont touchés.
Des pistes inaccessibles, des maisons et champs pris d’assaut par l’eau. C’est l’illustration du calvaire que subissent actuellement les populations de Savalou. Dans le village de Zado par exemple, plus de 40 maisons se sont écroulées, des hectares de maïs, de coton, haricot et d’igname ont été détruits par l’eau. A Lobogohè et à Dagadohor, le scénario est le même.
Selon Luc Adjo, conseiller du chef village de Zado, les dégâts n’ont pas été causés par la pluie. « L’eau est sortie de son lit et a atteint le village », a-t-il précisé. « Les parents n’ont même pas où dormir. C’est un problème très criard », a-t-il martelé.
Une montée des eaux précoce ?
Selon l’hydrologue Ernest Amoussou, une crue est une forte augmentation, un accroissement de la hauteur d’eau en écoulement dans un cours d’eau. « Nous ne sommes pas encore en période de pluie, parce qu’il faut attendre septembre ou octobre », a-t-il déclaré au micro de Frissons radio.
Toutefois, l’hydrologue nuance et explique ce qui se passe à Savalou. Selon ses dires, même si ce n’est pas encore la période de crue, l’accumulation des pluies dans le mois d’août peut occasionner l’accroissement de la hauteur d’eau.
Il a également évoqué l’envahissement des périmètres des cours d’eau par les riverains. Une colonisation, qui selon lui, peut obliger l’eau à forcer d’autres ouvertures pour mieux s’étaler.