Propulsé sur la scène publique par son engagement au profit de la lutte estudiantine, l’activiste politique Habib Ahandéssi met fin à son activisme dans ce secteur après une énième arrestation. Dans une vidéo live diffusée sur sa page Facebook ce jeudi 28 juillet 2022, il a déposé les armes et dit vouloir se consacrer à sa famille.
Habib Ahandéssi ne veut plus s’investir dans la lutte estudiantine. Son dernier ennui judiciaire semble lui avoir ouvert les yeux définitivement. Son message d’excuse publié depuis la garde à vue ne lui ressemblait d’ailleurs et constituait déjà un signe de ce renoncement à la lutte estudiantine. « S’investir dans la lutte, sur le plan académique, revendications… ? Je mets fin à ça », a-t-il annoncé.
Ma famille aussi a besoin de moi, je ne peux pas continuer ma vie dans un contexte où les gens ne reconnaissent même pas le combat que tu fais. Je ne me décourage pas. Je me retire de la lutte estudiantine.
Habib Ahandéssi
Après 11 années passées dans la lutte avec à la clé plusieurs arrestations et une balle reçue, Habib Ahandéssi met frein malgré lui, a-t-il dit. Il reste quand même confiant de ce que la jeune génération prendra efficacement la relève. Par ailleurs, « le Révolutionnaire » comme il aime se faire appeler ne tourne pas définitivement dos à la couche estudiantine. « Le social que nous apportons aux étudiants va continuer. J’ai une ONG qui va continuer à soutenir les étudiants », a-t-il assuré.
Habib Ahandéssi a pris sa décision après plusieurs jours de garde à vue suite à sa réaction au communiqué du ministre de l’intérieur et de la sécurité publique invitant à la dissolution des « groupes paramilitaires » au sein de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC). Lors des interrogatoires, il dit avoir été questionné, non seulement, par rapport au communiqué du ministre, mais aussi d’autres faits qui s’étaient produits à l’UAC en 2021, dont la sanglante bagarre entre deux organisations estudiantines.