Au Bénin, le procès de dame Bissaloué E. Dalila et de son compagnon s’est ouvert ce lundi 16 mai 2022 à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Ils sont accusés d’abus de fonction, vol, blanchiment de capitaux et complicité suite à une affaire de vol d’argent à la Brigade Economique te Financière (BEF).
Interpellés et déposés en prison dans une affaire de vol à la BEF, la policière, comptable Bissaloué E. Dalila et son mari devront retourner à la barre dans quelques semaines. Leur procès s’est ouvert ce lundi, mais le juge l’a renvoyé au 20 juin 2022.
Avant le renvoi du dossier, les deux mis en cause ont été écoutés à la barre. Selon les déclarations de la principale accusée, c’est une somme de 14 millions de francs CFA qu’elle aurait dérobé et non 17 millions FCFA comme annoncé. Devant la Cour, Bissaloué E. Dalila a expliqué le mode opératoire.
Récupérer la clé du coffre, première étape…
Selon les dires de la policière Bissaloué E. Dalila, relayé par le quotidien Fraternité, la première étape du plan, a été de dérober la clé du coffre contenant les sous. Cette fameuse clé était gardée dans un tiroir dont la clé d’accès est accrochée au trousseau d’un agent du même service.
Elle a surveillé de près, son collègue qui a fini par oublier son trousseau sur ma table. Occasion rêvée pour la mis en cause de mettre la main sur la clé du coffre. Cette première phase du modus operandi a été un succès.
En possession de la clé du coffre, l’accusée avait la facilité d’y retirer frauduleusement de l’argent. A plusieurs reprises, elle a retiré de l’argent dans le coffre de la Brigade Economique et Financière (BEF) sans inquiétude. La comptable épinglée a confié que chaque fois qu’elle retirait de l’argent dans le coffre, elle y mettait des coupures de papier pour ne pas éveiller les soupçons.
Selon le supérieur hiérarchique de l’accusée, le pot aux roses a été découvert lors d’un contrôle de routine, grâce à la vigilance d’un agent, rapporte Fraternité.
A la barre, Moumouni Alahassa se désolidarise de l’acte de sa copine
Moumouni Alahassa, le mari de la principale accusée et agent dans une Organisation Non Gouvernementale (ONG) s’est défendu à la barre. Selon ses dires, il n’était pas associé à l’acte de sa copine. Par contre, il reconnaît qu’il recevait de l’argent de la part de cette dernière sous forme de prêt. Il a ajouté qu’il ignorait la provenance des sous que lui prêtait sa compagne.
Au total, l’homme a confié avoir reçu de la part de la policière une somme de 7 500 000 FCFA. Une somme qu’il remboursait avec des subventions négociées en, faveur de l’ONG.
Il faut rappeler que le couple a été déposé en prison le 05 mai 2022, après une garde à vue à la BEF.