Coéquipier du joueur ghanéen Christian Atsu toujours introuvable, Kevin Soni fait partie de ceux qui ont échappé au violent séisme en Turquie. Et le joueur dit être sauvé parce qu’il faisait sa prière lors de l’incident.
Kevin Soni fait sans doute partie des miraculés du violent tremblement de terre survenu en début de semaine en Turquie et qui a fait plusieurs milliers de morts. Si le joueur d’Hatayspor n’a pas été extrait des décombres, il aurait cependant pu être enseveli par les gravas. C’est en tout cas ce qu’on retient de son récit sur cette catastrophe naturelle, la plus meurtrière que la Turquie ait connue.
Dans des propos rapportés par Foot Mercato, l’attaquant camerounais dit avoir échappé de peu à ce drame parce qu’il avait décidé d’attendre 6h 40 pour prier avant de dormir. Ce qui l’a sauvé puisqu’il a pu entendre les alertes et a pu prendre ses jambes à son cou.
« Ce qui m’a sauvé, c’est que j’ai voulu attendre jusqu’à 6h 40 afin de faire la première prière de la journée. C’est pour cette raison que je ne dormais pas. Si j’avais dormi, vu comment tout est tombé, je serais certainement mort », explique Kévin Soni.
« Les pierres qui sont tombées étaient énormes. C’était un immeuble de dix-sept étages, imaginez. Donc si j’avais dormi, je pense que je serais mort« , a ajouté le Lion Indomptable qui dit comprendre maintenant l’assertion selon laquelle la vie ne tient qu’à un fil.
« C’est dans ces moments-là qu’on se rend compte que tout est vanité. J’ai vu des gens mourir à côté de moi. Tout le monde abandonne sa maison, ses voitures, et cherche un endroit où se réfugier. C’était vraiment une situation digne d’un film sur Netflix sauf que c’était la réalité malheureusement. C’est le truc qui m’a le plus choqué depuis que j’ai commencé à jouer au football et dans ma vie. Je n’aurais jamais pensé vivre quelque chose comme ça« , a-t-il conclu.
Un camerounais porté disparu
Si Kévin Soni peut raconter le drame qu’il a vécu, ce n’est malheureusement pas le cas de son compatriote Elvis Nkam, toujours introuvable, plus de 96 heures après le tremblement de terre. Joueur de football des amputés, le sociétaire du club turc de Malatyaspor était dans un hôtel avec ses coéquipiers dans une des provinces où le drame s’est produit, quand leur bâtiment s’est effondré.
« Notre hôtel, où logeaient nos athlètes volleyeurs et amputés, a malheureusement été détruit lors du tremblement de terre et nos athlètes sont sous le feu. Dès les premières heures, le travail se poursuit sans interruption« , a annoncé son club Malatya BBSK dans un communiqué.