Le sommet Turquie-Afrique qui doit se dérouler vendredi à Istanbul, rassemblera plusieurs dirigeants africains et les discussions se feront autour d’un approfondissement des relations entre les deux parties. Le domaine de la défense et la sécurité devrait être plus mis en avant.
Le sommet de deux jours sur le partenariat Turquie-Afrique fait suite à un forum d’affaires de haut niveau en octobre qui s’est concentré sur l’investissement et le commerce. Alors que le commerce semble bien fonctionner entre l’Afrique et la Turquie, Ankara envisage désormais de mettre un point d’honneur sur les questions liées à la sécurité et la défense.
Selon les experts, la Turquie pourrait profiter du besoin de plusieurs Etats d’Afrique d’acquérir du matériel militaire pour pénétrer ce marché plutôt intéressant. Alors que l’occident (les USA, la France et autres…) et la Russie sont déjà présent sur le terrain qui voit arriver également en force la Chine, la Turquie pourrait tenter de faire basculer la pente vers elle avec du matériel militaire moins cher et avec moins de conditions. Aussi, avec sa technologie des drones, la Turquie risque de convaincre très rapidement ses interlocuteurs.
Dans tous les cas, le prochain sommet devrait permettre à la Turquie de faire des propositions exceptionnelles à des dirigeants qui ne demandent que ça, à un moment où la guerre contre le terrorisme et les groupes armés est d’actualité sur le continent. Les dirigeants et les principaux représentants de 39 pays, dont 13 présidents, ont confirmé leur présence, ErdoÄŸan devant prononcer un discours samedi.
Ankara possède déjà une base militaire en Somalie, et le Maroc et la Tunisie auraient reçu leur première livraison de drones de combat turcs en septembre. L’Angola est devenu le dernier à exprimer son intérêt pour les véhicules aériens sans pilote (UAV) lors de la première visite d’ErdoÄŸan dans ce pays d’Afrique australe en octobre. La Turquie a également signé en août un engagement de coopération militaire avec le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, qui est impliqué dans une guerre avec les rebelles tigréens depuis un an.
Avec l’acquisition de drones turcs, les pays africains pourraient se faciliter la tâche en ce qui concerne la surveillance de leur territoire et avoir plus de renseignements sur les groupes armés et les djihadistes. La technologie semble fiable et elle pourrait couter très moins cher que ce qui est proposé ailleurs.