À Parakou, les chantiers du projet d’asphaltage entrent à nouveau dans une zone de turbulences. Dans la matinée de ce jeudi 11 septembre 2025, des ouvriers de l’entreprise chinoise Sinohydro, en majorité des coffreurs, ferrailleurs et manœuvres, sont descendus dans la rue pour dénoncer plusieurs mois d’arriérés de salaire.
Rassemblés devant le siège local de Sinohydro, au carrefour Hubert Maga, les travailleurs issus principalement des sites de Damagourou et Banikani ont exprimé leur ras-le-bol. Employés par un sous-traitant de l’entreprise, ils affirment n’avoir perçu aucun salaire depuis juillet, et certains depuis juin.
Munis de branchages et de pancartes artisanales, les manifestants ont allumé des feux à l’aide de bois et d’électroménagers hors d’usage, afin d’attirer l’attention des autorités et de l’opinion publique. Un climat de tension palpable, mais une mobilisation restée pacifique, selon les informations de Fraternité fm.
Parmi les protestataires, Parfait, ouvrier sur le chantier de Banikani, agissant en porte voix de la mobilisation a livré les raisons de ce mouvement d’humeur. Dans un message audio sur Fraternité fm, il interpelle les autorités locales et nationales afin qu’une solution urgente soit trouvée.
« Nous travaillons sous un soleil accablant, sans sécurité, sans salaire. Nous réclamons ce qui nous revient de droit. »
Pour l’heure, ni la société Sinohydro, ni le sous-traitant concerné, ni les autorités municipales de Parakou n’ont réagi officiellement à cette situation.
La tension reste donc vive sur les chantiers, et les ouvriers annoncent leur détermination à poursuivre la mobilisation jusqu’à la satisfaction de leurs revendications.