L’équipe de l’opposant à Vladimir Poutine, mort vendredi 16 février en détention, annonce ce mercredi 28 février que ses funérailles auront lieu en fin de semaine dans la capitale russe.
L’opposant russe, mort le 16 février dans une prison de l’Arctique, sera enterré vendredi 1er mars à 14 heures locales (12 heures à Paris) à Moscou, a annoncé son équipe mercredi sur le réseau social X. « Le service funéraire pour Alexeï se tiendra à l’église de l’icône Notre-Dame ‘Soulage mon chagrin’ à Marino », a assuré un de ses proches collaborateurs, Ivan Jdanov. L’inhumation du corps se tiendra dans le cimetière Borissov de Moscou, dans le sud-est de la capitale russe, à près de 20 kilomètres du Kremlin.
Depuis la remise du corps de l’opposant à sa mère samedi dernier, l’équipe d’Alexeï Navalny cherchait un lieu pour un « adieu public » mais se voyait « refuser » toute demande, les autorités faisant pression, selon elle, sur les lieux funéraires. Ivan Jdanov fustige « le Kremlin et [Sergueï] Sobianine », le maire de Moscou, proche de Vladimir Poutine. « Partout, on a refusé de nous donner quoi que ce soit. Dans certains endroits, ils ont directement fait référence à l’interdiction. » Ivan Jdanov, proche collaborateur d’Alexeï Navalny sur le réseau social X.
Ces obsèques pourraient mobiliser en nombre les partisans d’Alexeï Navalny et être gênantes pour le maître du Kremlin, qui se prépare à un nouveau sacre à l’issue d’un scrutin présidentiel sans opposition, prévu du 15 au 17 mars. Le président russe, qui doit s’exprimer jeudi face à l’Assemblée fédérale pour son discours annuel à la Nation, n’a toujours pas réagi à la mort de son principal détracteur. Ce dernier avait survécu de justesse en 2020 à un empoisonnement dont il accusait déjà Vladimir Poutine.
Les circonstances du décès d’Alexeï Navalny, qui a ému à travers le monde, restent floues. Selon les services pénitentiaires russes, il est mort d’un soudain malaise « après une promenade ». Les partisans de l’opposant, et de nombreux dirigeants occidentaux, ont accusé Vladimir Poutine de sa mort, certains évoquant un « meurtre », après trois années de détention.
