Rachel Keke est élue députée à l’Assemblée nationale française à l’issue des législatives de 2022. Elle a remporté les élections dans la 7e circonscription du Val-de-Marne avec 51,38% des suffrages exprimés. Sa candidature a été portée par la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes).
Ancienne gouvernante de l’hôtel Ibis-Batignolle, syndicaliste chevronnée, Rachel Keke s’offre un siège au sein de l’hémicycle. Figure inconnue dans la sphère politique française, la Franco-Ivoirienne a construit sa popularité lors de la grève des femmes de chambre à l’hôtel Ibis des Batignolles pendant plus de 20 mois. En tant que porte-parole, elle a su conquérir le cÅ“ur de ses camarades comme une vraie leader.
Rachel Keke Raïssa, la nouvelle élue est née en Côte d’Ivoire à Abobo en mai 1974, d’un père conducteur d’autobus et d’une mère commerçante. Après le décès de sa génitrice, Rachel était devenue à l’âge de 12 ans, le pilier de sa famille. Elle avait désormais la responsabilité de les prendre en charge.
Son parcours en France
A la recherche du bien-être, elle débarque en France en 2000. Rachel Keke a d’abord travaillé dans la coiffure avant de se retrouver dans l’hôtellerie. Au début de son aventure dans l’hexagone, elle a vécu de durs moments.
Rachel a été pendant longtemps entre les squats et appartements d’amis avant de se stabiliser dans un logement grâce au « Droit au logement ». 15 ans après son arrivée en France soit en 2015, la Franco-Ivoirienne, mère de cinq enfants, a été finalement naturalisée.
« Une guerrière qui veut faire du bruit »
Rachel Keke n’oublie pas d’où elle vient. D’ailleurs, elle a promis agir en faveur du peuple, et surtout du bas peuple. Elle veut rester proche des citoyens pour mieux porter leurs aspirations. « Je veux nettoyer l’Assemblée nationale. Je veux y faire le ménage. Si tu es éboueur ou agent d’entretien, tu peux entrer au Palais-Bourbon », a-t-elle déclaré.
Devenue députée à la surprise générale, Rachel Keke ne compte pas se fabriquer une nouvelle image pour se mettre au rang des anciens étudiants de Sciences Po. « On connaît le niveau d’une femme de chambre, on sait que je n’ai pas de Bac + 5. Si tu me parles avec le français de Sciences Po, je vais te répondre en banlieusard ! Si on me pose une question sur quelque chose que je ne comprends pas, je ne répondrai pas. Il faut que les médias s’habituent à ça. », prévient-elle.