Le premier parti politique au Bénin en terme d’élus traverse une zone de turbulences. Une crise interne menace non seulement sa cohésion, mais aussi son existence juridique et politique.
Au cœur de la tempête, le parti politique de Me Adrien Houngbédji qui exprime avec force son malaise au sein de l’union constituée par la « fusion » entre UP et PRD.
Selon Adrien Houngbédji, la fusion qui a abouti au parti Union progressiste le renouveau ne signifie nullement la disparition du PRD. Pour le leader des « Tchoco-Tchoco », le PRD n’a jamais été dissous, et continue donc d’exister légalement.
Un argument que le ministère de l’Intérieur rejette catégoriquement. Dans une correspondance ferme, le ministre Alassane Séidou a sommé le PRD de cesser toute utilisation de ses attributs, symboles et insignes, évoquant une violation des textes en vigueur encadrant les partis politiques au Bénin.
Le BR pour un règlement politique de la crise
Alors que le débat prend une tournure juridique et institutionnelle, plusieurs voix s’élèvent pour appeler à la désescalade politique. Sur les antennes de BL Télévision, Romaric Ogouwalé, ministre conseiller chargé de l’Énergie, de l’Eau et des Mines, et vice-président à la communication du Bloc Républicain (BR), a invité les différentes parties à privilégier la voie du dialogue.
Selon le ministre conseiller, cette crise, « Le BR l’a vécu avant l’UPR, avec le départ de l’ex-UDBN de Claudine Prudencio… C’est pour vous dire que les efforts doivent continuer dans le cadre de l’enracinement de la réforme du système partisan, pour que les problèmes politiques trouvent leurs solutions dans le domaine politique. C’est essentiel », a plaidé l’ancien député.
La crise actuelle pose une question de fond: la solidité de la réforme du système partisan engagée depuis 2018. La situation actuelle révèle les défis de la consolidation des grands partis, notamment en matière de gouvernance interne, de gestion des fusions et de respect des engagements post-fusion.
Alors que l’UPR cherche à s’imposer comme une force politique unifiée, cette remise en cause par une de ses composantes fondatrices risque de fragiliser l’équilibre interne du parti et de perturber les dynamiques parlementaires à l’approche des échéances électorales de 2026.
La balle est donc désormais dans le camp des leaders politiques pour éviter que ce différend ne dégénère davantage. Le recours à une solution politique concertée, loin des postures juridiques rigides, pourrait permettre de préserver la stabilité du système partisan et l’unité au sein de l’UPR.