Le décès d’un jeune homme à Cotonou, tué par sa femme, anime les débats depuis quelques jours au Bénin. L’Institut National de la Femme (INF) n’est pas resté indifférent à cette actualité. A travers un message diffusé ce mardi 12 juillet 2022, sa première responsable Claudine Prudencio a condamné l’acte.
La présidente de l’INF s’associe à l’indignation population pour dénoncer l’assassinat d’un jeune homme à coups de hache par sa propre femme. « Je partage votre indignation, voire votre colère, face à cet acte d’une cruauté rare, qui s’est soldé par une grande perte humaine, que rien ne peut combler. Un acte de violence meurtrière, venant d’une femme, la femme pourtant réputée porteuse de vie, mère de l’humanité, la femme reconnue pour sa douceur et son calme, face aux situations même les plus éprouvantes », a écrit Claudine Prudencio.
Je souscrits entièrement à la désapprobation populaire de cet acte d’une violence inouïe.
Claudine Prudencio
La présidente de l’Institut National de la Femme (INF) profite de cette occasion pour attirer l’attention du public sur deux « choses importantes ». « La première est relative à des clarifications sur l’instrument juridique le plus important, que l’INF utilise pour assurer sa mission de protection et de promotion de la femme. Il s’agit de la loi 2021- 11 du 20 décembre 2021 portant dispositions spéciales de répression des infractions commises à raison du sexe des personnes et de protection de la femme en République du Bénin. », a-t-elle indiqué.
Cette loi réprime aussi bien les violences faites aux femmes et aux filles que celles que peuvent subir des hommes, d’où l’usage de l’expression « infractions commises à raison du sexe des personnes », même s’il est de notoriété publique, que les statistiques depuis des décennies, établissent clairement que les femmes sont plus victimes de cette catégorie d’infractions que les hommes.
En second lieu, Claudine Prudencio a rappelé « la nécessité pour tout un chacun nous, en dépit de la douleur profonde que nous ressentons face à ce drame, de ne pas renoncer à notre engagement en faveur de la protection de la femme ». Pour elle, cette malheureuse situation doit servir d’occasion « pour mener collectivement des réflexions sans concession, sur les causes des violences dans les couples et les leviers sur lesquels nous pouvons agir, pour impulser la promotion de l’harmonie dans les foyers ».
Claudine Prudencio a présenté ses condoléances à la famille et aux proches de la victime. Elle fait confiance à la justice pour gérer ce dossier avec le professionnalisme qui lui est reconnu.