Abomey, ancienne capitale du royaume du Danhomè, a été secouée mercredi par une tempête d’une rare violence mêlant rafales de vent et pluies diluviennes.
Si les populations s’en sont sorties sans pertes humaines signalées, les dégâts matériels, eux, sont significatifs. Les habitations, le couvert végétal et même des sites patrimoniaux n’ont pas été épargnés.
Parmi les images les plus marquantes laissées par cette tempête, figure la chute spectaculaire de plusieurs arbres imposants, certains ancrés depuis plusieurs décennies dans le paysage de la cité royale. L’un d’eux, vieux de près de cent ans, s’est effondré sous la puissance du vent dans l’enceinte même de la zone tampon du Palais royal d’Abomey, un site inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO et actuellement en pleine réhabilitation.
Cet arbre majestueux, symbole de l’ancien écosystème local, trônait aux côtés de jeunes plants issus du programme de reboisement lancé dans le cadre des travaux de restauration du site. Son déracinement soudain a profondément marqué les riverains.
«Ce n’est pas qu’un arbre qui est tombé, c’est une mémoire vivante du lieu qui s’en est allée », confie à « La Nation », un habitant du quartier Agbohoulé.
En dehors du site royal, plusieurs quartiers d’Abomey et de ses environs ont été confrontés à des scènes de désolation. Des toitures arrachées, des arbres couchés sur la chaussée, des poteaux électriques fragilisés: les stigmates de la tempête sont visibles un peu partout. Dans certaines zones, la circulation reste perturbée.
Les autorités locales, appuyées par des équipes de secours, sont à pied d’œuvre pour évaluer l’ampleur des dégâts et planifier les premières mesures de soutien aux sinistrés.