Le gouvernement béninois franchit une nouvelle étape dans sa stratégie de repositionnement de Sèmè City comme pôle régional d’excellence.
En Conseil des ministres ce mercredi, plusieurs décrets ont été adoptés pour mettre en œuvre la restructuration institutionnelle et fonctionnelle de ce campus de l’innovation et de la connaissance, décidée en décembre 2024.
Ces textes définissent désormais le nouveau cadre de gouvernance de Sèmè City, organisé autour de quatre entités principales : une Fondation chargée du pilotage stratégique et de la coordination générale, une Agence de développement, une Commission académique indépendante, ainsi que les établissements publics et privés implantés sur le site.
La Commission académique, organe clé de cette réforme, a pour mission de définir la stratégie académique, d’évaluer les demandes de création de programmes, d’homologuer les établissements, et de veiller au contrôle qualité et à l’accréditation. Bien qu’administrativement rattachée à la Fondation, elle jouira d’une autonomie de gestion.
Les décrets précisent également les conditions de création et de fonctionnement des établissements d’enseignement supérieur à Sèmè City, qui auront pour missions principales la formation, la recherche et l’entrepreneuriat. Les statuts-types des établissements publics d’enseignement supérieur y sont définis, de même que ceux du Sèmè City Institute of Technology and Innovation (SCITI), une entité publique à vocation scientifique, technique et culturelle, dotée de l’autonomie administrative et financière.
Les ministères concernés ont été instruits de veiller à l’application diligente de ces dispositions, censées permettre à Sèmè City d’atteindre pleinement son ambition d’être un levier stratégique pour le développement socio-économique du Bénin.
Dans le même élan, le Conseil des ministres a adopté d’autres mesures normatives, notamment :
- – La création de la Société de Développement des Fermes Avicoles, avec approbation de ses statuts ;
- – L’intégration de quatre-vingt auditeurs de justice dans le corps de la magistrature ;
- – La nomination de commissaires aux comptes auprès de certaines entreprises publiques ;
- – La fixation des modalités d’obtention de la nationalité béninoise par reconnaissance.
Ces décisions traduisent la volonté des autorités de moderniser l’action publique et de renforcer les institutions porteuses de transformation pour le pays.