Face aux récentes images virales montrant certains marchés modernes inondés après de fortes pluies, le gouvernement béninois, par la voix de son porte-parole Léandre Houngbédji, a tenu à apporter des éclaircissements. Selon lui, les infiltrations d’eau constatées ne relèvent pas d’une défaillance structurelle, mais résultent d’un choix technique assumé visant à favoriser la ventilation naturelle des lieux.
« Vous avez vu l’architecture, la toiture : elle n’est pas totalement étanche pour permettre une bonne aération », a-t-il déclaré. Ce compromis, explique-t-il, a été validé au plan sanitaire, afin d’assurer un confort optimal aux usagers, dans des espaces non climatisés. Toutefois, il admet que selon l’intensité de la pluie et la direction du vent, de l’eau peut s’introduire dans certaines zones du marché. « Ce n’est pas une inondation, il faut relativiser », a-t-il insisté.
Pour limiter les désagréments, des consignes ont été données aux commerçantes afin qu’elles couvrent ou rangent convenablement leurs marchandises en période pluvieuse. Des agents sont également mobilisés pour intervenir en temps réel en cas d’accumulation d’eau.
« On a fait un choix entre confort thermique et étanchéité totale. Mais si cela gêne et que les techniciens recommandent de revenir dessus, le gouvernement pourrait s’y résoudre », a précisé le porte-parole.
Abordant une autre préoccupation, Léandre Houngbédji a rappelé que les usagers des marchés modernes, à l’exception des boutiques, ne paient toujours pas de frais d’occupation des places, près d’un an après leur ouverture. Une mesure qui, selon lui, même si elle ne se revendique pas comme sociale, représente un effort conséquent de l’État pour accompagner les femmes commerçantes dans leur activité.