L’actualité politique est marquée depuis quelques semaines par des démissions, adhésions et fusions. Ces actes venant des acteurs politiques, ont fait dire à certains observateurs de la scène politique que le « système partisan est en danger ». Mais il n’en est rien, selon Wilfried Léandre Houngbédji, Porte-parole du gouvernement.
La vague de démission qui secoue actuellement les partis politiques n’impacte en rien les objectifs fixés dans le cadre de la réforme du système partisan, a expliqué le Porte-parole du gouvernement. Selon Wilfried Léandre Houngbédji, la réforme du système partisan portée part Patrice Talon ne vise pas en premier la fin de la transhumance politique.
La finalité de la réforme du système partisan, c’est de faire advenir chez nous de grands partis, d’envergure nationale, des partis qui soient suffisamment représentatifs pour conduire une politique d’Etat. Ce n’est pas parce qu’il y a des démissions d’un parti vers un autre que le système partisan est en danger.
Wilfried Léandre Houngbédji
Pour le Porte-parole, ces démissions constituent une épreuve. « Un parti qui connait des démissions, c’est des épreuves, mais cela ne met pas en péril la réforme du système partisan », a-t-il martelé.
La règle des 10%…
Wilfried Léandre Houngbédji rappelle que l’autre point essentiel qui doit intéresser dans la réforme du système partisan, c’est l’application des 10% des suffrages au plan national, exigés par les lois électorales. « On dit qu’il peut exister mille partis politiques au Bénin demain. Mais seuls prendront des sièges dans les Conseils communaux, à l’Assemblée nationale ou le pouvoir suprême, ceux qui auront fait la preuve de réussir à avoir au moins 10% des suffrages au plan national », a-t-il expliqué, selon les propos rapportés par Le Matinal.
Selon le Porte-parole du gouvernement, « on peut appartenir à un parti politique aujourd’hui et demain ne plus se sentir en phase avec ce parti pour une raison ou une autre et décider d’aller créer un autre parti ou bien d’adhérer à un autre parti politique ». « Vous devez noter que cette réforme n’est pas celle qui vise à arrêter la transhumance politique. C’est une autre problématique qui peut être demain pourrait trouver d’autres solutions », a-t-il ajouté.