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Attaques contre des prisons : aucune piste n’est écartée à ce stade

En France depuis plusieurs jours, une vague d’attaques ciblées touche les établissements pénitentiaires, les domiciles et les véhicules d’agents de l’administration pénitentiaire. Utilisation d’armes de guerre, incendies volontaires, actes de dégradation… Les faits inquiètent les autorités, et l’enquête désormais confiée au Parquet national antiterroriste (PNAT) s’oriente vers plusieurs hypothèses, sans privilégier pour l’heure une piste unique.

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Vers 05h20 mercredi, trois véhicules ont été incendiés devant la prison de Tarascon (Bouches-du-Rhône), sur un parking « isolé, réservé aux personnels, grillagé et à l'accès sécurisé par un digicode », a indiqué le procureur de Tarascon, Laurent Gumbau.
Vers 05h20 mercredi, trois véhicules ont été incendiés devant la prison de Tarascon (Bouches-du-Rhône), sur un parking « isolé, réservé aux personnels, grillagé et à l'accès sécurisé par un digicode », a indiqué le procureur de Tarascon, Laurent Gumbau. - Sylvain THOMAS
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Interrogé, Olivier Christen, procureur national antiterroriste, a rappelé la complexité du dossier. « Cela peut être des groupes radicalisés politiquement, des groupes liés au crime organisé, ou encore des convergences entre différents profils. Tout est encore possible à ce stade. »

Le parquet a ouvert une enquête pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle ». Une qualification lourde, mais justifiée, selon le magistrat, par le caractère coordonné des attaques, survenues sur l’ensemble du territoire national et sur une période étendue.

La piste du narcotrafic prise au sérieux

Parmi les scénarios envisagés par les enquêteurs figure en bonne place celui d’un lien avec le narcotrafic. Le mode opératoire, notamment les tirs à la Kalachnikov contre l’entrée de la prison de Toulon, interpelle les spécialistes. David Dufresne, chef du service Police-Justice de LCI, cite un haut responsable de la police marseillaise, pour qui certains éléments renvoient aux méthodes des organisations criminelles impliquées dans le trafic de drogue.

L’acronyme « DPF », pour « Défense des droits des prisonniers français », retrouvé sur certains lieux d’attaque, pourrait masquer l’implication d’un réseau mafieux structuré, tel que les « narco-mafias ». Une hypothèse d’autant plus crédible que ces groupes s’opposent ouvertement aux mesures de durcissement carcéral annoncées par le gouvernement, notamment par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.

Ces actions pourraient donc constituer une forme d’intimidation ou de représailles, alors que l’État entend reprendre la main sur les régimes de détention des profils les plus dangereux.

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