Le tout puissant frère de l’ancien président Algérien Abdelaziz Bouteflika, a été condamné par un tribunal du pays à une peine de prison ferme de deux ans. Il a été accusé d’entrave à la justice, a rapporté l’agence de presse officielle APS.
Alors que Abdelaziz Bouteflika a été contraint d’abandonner le pouvoir sous la pression du peuple, le système qu’il entretenait s’est partiellement effondré avec plusieurs hauts fonctionnaires arrêtés et déposés en prison pour diverses accusations. Parmi les personnes poursuivies, son frère Saïd, qui avait été considéré comme le véritable pouvoir derrière le trône après que le dirigeant de longue date a subi un accident vasculaire cérébral en 2013.
Selon les médias, le parquet avait requis sept ans de prison pour Saïd, qui était inculpé avec d’autres anciens fonctionnaires pour « abus de pouvoir », « incitation à la falsification de documents officiels », « entrave à la justice » et « outrage au tribunal ». Saïd a finalement été condamné à deux ans de prison.
Le principal accusé au procès de Dar El Beida, à l’est d’Alger, était l’ancien ministre de la justice Tayeb Louh. Il a été condamné à six ans de prison tandis que le magnat Ali Haddad a été condamné à deux ans, a indiqué l’APS. Tous deux étaient proches de l’ancien président. L’ex-inspecteur général du ministère de la justice Tayeb Belhachemi a également été condamné à deux ans de prison. Le tribunal a acquitté six autres prévenus.
Saïd Bouteflika, 63 ans, a été arrêté en mai 2019 et condamné à 15 ans de prison pour « complot contre l’État et l’armée » pendant les derniers jours du règne de son frère. Le 2 janvier, il a été acquitté de ces chefs d’accusation par une cour d’appel militaire, mais a été remis à un tribunal civil pour être jugé pour corruption.