Le 35e sommet de l’Union africaine (UA), prévu du 5 au 6 février, s’est ouvert samedi dans la capitale éthiopienne Addis-Abeba. Le sommet examinera le rapport de la 40e session ordinaire du conseil exécutif tenue les 2 et 3 février et se penchera essentiellement sur les problèmes de sécurité sur le continent.
Les chefs d’Etat des pays africains se sont réunis dans la capitale éthiopienne Addis-Abeba lors du sommet ordinaire de l’UA. Ils débâteront pendant deux jours des problèmes de l’Afrique et surtout de la question de la sécurité sur le continent, un des défis les plus urgents à relever, d’une nouvelle vague de coups d’État en Afrique de l’Ouest et une réponse lente à la pandémie de COVID-19.
L’autre sujet qui devrait être évoqué lors de ce sommet, est la poussée de l’Afrique vers une représentation permanente au Conseil de sécurité des Nations Unies. Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, dans son discours d’ouverture, a appelé à la coopération entre les nations africaines pour exiger deux sièges permanents au Conseil de sécurité de l’ONU.
« Aujourd’hui, plus de sept décennies après la création des Nations Unies, l’Afrique reste un partenaire mineur, sans contribution ni rôle significatif au sein du système de gouvernance internationale », a déclaré Abiy. « Nous devrions collectivement insister pour que la demande raisonnable de l’Afrique pour au moins deux sièges permanents et cinq sièges non permanents au Conseil de sécurité de l’ONU soit adoptée », a-t-il ajouté.
L’Union africaine, qui fêtera ses 20 ans en juillet, a souvent été critiquée pour ses apparentes incohérences dans sa réponse aux crises sporadiques sur le continent de 1,3 milliard d’habitants. Avant le sommet, la décision majeure la plus récente du bloc a été de suspendre le Burkina Faso après que des soldats ont renversé le président Roch Marc Christian Kabore, invoquant son incapacité à endiguer la violence islamiste extrémiste.
Cette décision est intervenue après que le bloc régional ouest-africain de la CEDEAO a suspendu le Burkina Faso. La nouvelle vague de coups d’État en Afrique de l’Ouest a commencé en 2020 au Mali, suivie d’une autre en Guinée l’année suivante, puis au Burkina Faso fin janvier. À peine une semaine plus tard, des hommes armés ont tenté en vain de renverser le président de la Guinée-Bissau. Ailleurs, il y a des conflits meurtriers dans des pays allant du Mozambique à l’Éthiopie qui s’ajoutent à ceux du Sahel et du Bassin du lac Tchad.