Le parti du président russe Vladimir Poutine propose ce mercredi un référendum d’annexion des territoires ukrainiens, le 4 novembre prochain.
Le parti de Vladimir Poutine, Russie Unie, a proposé mercredi d’organiser le 4 novembre des référendums dans les territoires ukrainiens occupés par les forces russes pour les rattacher à la Russie. « Donetsk, Lougansk et de nombreuses autres villes russes vont enfin retrouver leur port d’attache. Et le monde russe, aujourd’hui divisé par des frontières formelles, retrouvera son intégrité », a déclaré, selon le parti, le secrétaire du Conseil général de Russie Unie, Andreï Tourtchak, alors que la Russie célèbre le 4 novembre la Journée de l’Unité nationale.
Les nouvelles autorités russes dans le sud de l’Ukraine avaient évoqué lundi le report d’un référendum d’annexion prévu par la Russie, en pleine contre-offensive des forces ukrainiennes dans cette région. Kyiv (Kiev en russe) revendique toujours des succès sur ce front en frappant en profondeur la logistique de l’armée russe dans la région de Kherson, occupée depuis mars. Moscou assure de son côté infliger de lourdes pertes à son adversaire.
Nous étions préparés au vote, nous voulions organiser le référendum très bientôt, mais du fait des évènements du moment, je crois que nous allons faire une pause », a déclaré à l’antenne de la télévision publique russe Kirill Stremooussov, chef adjoint de l’administration d’occupation régionale. Peu après, il a tempéré ses propos sur Telegram en revenant sur le terme de « pause », mais en relevant que « tout ne va pas aussi vite » que prévu. Selon lui, « le référendum aura lieu quoiqu’il arrive », mais la date ne peut être fixée.
Depuis des semaines, l’administration d’occupation des régions de Kherson et Zaporijjia disait préparer des « référendums » pour rattacher ces régions à la Russie dès cet automne, un scénario déjà mis en œuvre en 2014 lors de l’annexion de la Crimée. Mais Kherson et sa région sont ciblées par une contre-offensive de l’Ukraine, qui affirme avoir reconquis du territoire, infligé des pertes aux Russes et avoir désorganisé les lignes de ravitaillements en rendant inutilisable les principaux ponts de la zone, coupée du nord au sud par le fleuve Dniepr.