Dans la nuit du 3 au 4 juin, Israël a mené des bombardements dans le sud de la Syrie en réponse à des tirs d’artillerie vers son territoire, dont le gouvernement syrien a nié toute responsabilité, affirmant qu’il ne représente « une menace pour personne » dans la région. L’armée israélienne a précisé que les projectiles étaient tombés dans des zones non habitées, sans faire de dégâts, mais ont provoqué l’activation des sirènes d’alerte dans le sud du plateau du Golan, un territoire conquis par Israël en 1967 et annexé en 1981. Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a déclaré que le président syrien, Ahmad al-Chareh, était « directement responsable de toute menace ou de tout tir dirigé contre l’État d’Israël », selon un communiqué de son bureau.
Par la suite, l’armée israélienne a confirmé, dans la soirée du 3 juin, avoir frappé le sud de la Syrie, et, tôt le matin du 4 juin, son aviation a ciblé des installations militaires du régime syrien dans cette même région. L’agence de presse officielle syrienne, Sana, a rapporté que des tirs d’obus avaient eu lieu dans le bassin de Yarmouk, à l’ouest de la province de Deraa. L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a également signalé dans la nuit que des explosions violentes avaient été entendues dans le sud de la Syrie, notamment à Quneitra et dans la région de Deraa, sans toutefois faire état de victimes.