À l’approche des élections générales de 2026, le paysage politique béninois continue de se redessiner. Ce lundi 8 septembre, Cotonou a accueilli une rencontre politique de premier plan entre le Bloc Républicain (BR) et la Force Cauris pour un Bénin Émergent (FCBE).
Le président du BR, Abdoulaye Bio Tchané, a reçu son homologue de la FCBE, en présence des instances dirigeantes des deux partis. Au menu des échanges : les bases d’une éventuelle alliance politique.
Intervenant à l’issue de cette réunion, le président d’honneur de la FCBE, Alassane Soumanou Djimba, a souligné que cette initiative s’inscrivait dans un contexte électoral marqué par des contraintes juridiques croissantes.
« Le code électoral impose des conditions strictes. Après analyse, il nous est apparu difficile, voire impossible, pour un parti seul de remplir les exigences, notamment les 10 % au niveau national et les 20 % par circonscription », a-t-il expliqué. Dans ce contexte, les coalitions apparaissent comme une nécessité stratégique.
Du côté du BR, l’ouverture au dialogue est pleinement assumée. Joseph Amavi Anani, vice-président du parti, a réaffirmé cette posture. « Le Bloc Républicain reste attaché à la concertation interpartis, quelles que soient les sensibilités politiques. Être opposant, ce n’est pas s’opposer systématiquement, c’est proposer, construire et enrichir le débat », a-t-il déclaré.
Selon lui, les discussions en cours pourraient aboutir à la signature de deux accords distincts : un premier de nature parlementaire, destiné à satisfaire aux seuils électoraux requis dans les circonscriptions ; un second, plus large, portant sur une plateforme de gouvernance incluant la question des parrainages.
Cette rencontre survient quelques jours seulement après une première prise de contact entre la FCBE et l’Union Progressiste le Renouveau (UPR), le vendredi 5 septembre. Un rapprochement en cours de formalisation, qui viserait lui aussi à couvrir les deux grands scrutins à venir : les législatives de janvier et la présidentielle d’avril 2026.
Pour de nombreux analystes, ces mouvements traduisent clairement la volonté de repositionnement stratégique de la FCBE, illustrée ces derniers mois par les prises de parole remarquées de certains de ses cadres, à l’image du maire de Bembéréké, Yaya Garba, ou de l’ancien député Idrissou Bako.