À moins de deux mois de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, Simone Ehivet Gbagbo, dont la candidature a été validée par le Conseil constitutionnel, est accusée par certains opposants de favoriser un quatrième mandat d’Alassane Ouattara. Un responsable de la coalition CAP-CI, dont elle est membre, a démenti ces allégations.
La publication de la liste définitive des candidats à l’élection du 25 octobre 2025 a ravivé les tensions au sein de l’opposition. Sur 60 candidatures déposées, cinq ont été retenues : Alassane Ouattara, Simone Ehivet Gbagbo, Jean-Louis Billon, Lagou Adjoua Henriette et Ahoua Don Mello. Cinquante-cinq dossiers ont été rejetés, dont ceux de Laurent Gbagbo, Tidjane Thiam et Pascal Affi N’Guessan.
Depuis, des critiques se sont élevées contre Simone Ehivet Gbagbo, accusée de manquer de solidarité avec les candidats écartés. Le journal Le Nouveau Réveil, proche du PDCI, a même mis en doute sa loyauté envers la coalition CAP-CI, présidée par ce même parti.
Ces soupçons ont été balayés le 10 septembre 2025 par Kevin Mian, président du parti Force Citoyenne et membre de la CAP-CI. Sur sa page Facebook, il a rappelé qu’une réunion organisée le 7 avril, en présence de Simone Ehivet Gbagbo et d’autres responsables politiques, avait acté la décision de l’ancienne Première Dame de ne pas participer au scrutin, par solidarité avec Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam.
Cette ligne avait été confirmée lors d’une rencontre de la coalition le 3 juin et réitérée dans un communiqué du 20 juin. Mais le 23 juin, Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam ont finalement décidé de récupérer leurs kits électoraux. Dans ce nouveau contexte, Simone Ehivet Gbagbo et Pascal Affi N’Guessan ont été invités à s’engager pleinement dans la compétition, ce qu’ils ont officialisé par un communiqué le 11 juillet.
« Alors, d’où vient aujourd’hui cette histoire de soutien à KKB ? », s’est interrogé Kevin Mian, rejetant toute idée d’un appui à Alassane Ouattara. « Le véritable combat reste celui contre le RHDP. Nous continuerons la lutte démocratique aux côtés des candidats en lice face au quatrième mandat », a-t-il déclaré.