Ce mercredi 21 mai 2025, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), parti au pouvoir et la Coalition pour l’Alternance Pacifique en Côte d’Ivoire (CAP-CI), principale plateforme de l’opposition, se retrouvent pour une rencontre politique de premier plan.
Prévue au siège du RHDP, cette réunion intervient dans un contexte marqué par des tensions croissantes. Tandis que l’opposition réclame des réformes électorales en profondeur, le pouvoir privilégie la voie du dialogue. Une démarche saluée par certains observateurs comme un geste d’ouverture, mais aussi perçue comme une épreuve de force symbolique à l’approche du scrutin.
Autre fait marquant : les deux camps prévoient chacun un grand meeting politique le samedi 31 mai à Abidjan. Le RHDP entend mobiliser ses partisans pour consolider sa position, tandis que la CAP-CI prévoit une démonstration de force pour exiger notamment une réforme de la Commission Électorale Indépendante (CEI) et la réintégration sur la liste électorale de plusieurs figures de l’opposition : Laurent Gbagbo, Tidjane Thiam, Guillaume Soro et Charles Blé Goudé.
La coïncidence de ces événements, à la même date, pourrait alimenter les échanges lors de la rencontre du 21 mai. Elle illustre la montée en puissance d’une compétition politique qui se joue désormais aussi bien sur le terrain institutionnel que dans la rue.
Début mai, Simone Gbagbo, porte-parole de la CAP-CI, a réaffirmé les revendications de l’opposition : « La CAP-Côte d’Ivoire réitère l’impérieuse nécessité d’opérer les réformes minimales indispensables pour garantir des élections transparentes, inclusives et crédibles en 2025. Une dernière lettre de relance en ce sens vient d’être adressée au chef de l’État. »
Reste à savoir si ce tête-à-tête débouchera sur des mesures concrètes ou s’il s’agira d’un simple moment de communication dans une campagne électorale qui s’annonce disputée, sur fond de rivalités politiques et de fortes mobilisations.