En Côte d’Ivoire, le président Alassane Ouattara a signé un décret fixant l’organisation et le fonctionnement des bureaux de vote, étape clé dans la préparation de la présidentielle d’octobre 2025.
Adopté le 30 juillet sur proposition de la Commission électorale indépendante (CEI) et présenté en Conseil des ministres par le ministère de l’Intérieur, ce texte précise que chaque bureau de vote sera composé d’un président et de deux secrétaires désignés par la CEI. Les candidats pourront également y dépêcher un représentant titulaire et un suppléant.
L’article 5 du décret prévoit que chaque bureau dispose d’un kit électoral, d’une boîte d’archives et du matériel nécessaire. Le président du bureau, garant du bon déroulement du scrutin, aura pour mission d’assurer la police du vote, d’organiser le dépouillement, d’établir le procès-verbal, de proclamer les résultats provisoires et de transmettre les données à la CEI locale. En cas d’empêchement, il sera remplacé par le secrétaire le plus âgé.
Avec cette décision, l’exécutif entend donner un cadre juridique clair au scrutin, dans un climat politique tendu. La présence de Laurent Gbagbo et de Tidjane Thiam sur la liste électorale continue d’alimenter les débats : leurs partisans dénoncent une stratégie d’exclusion, tandis que le pouvoir invoque le respect des décisions de justice.
Soixante candidatures ont été déposées auprès de la CEI, dont celles d’Alassane Ouattara, de Laurent Gbagbo et de Tidjane Thiam. Le Conseil constitutionnel doit publier, d’ici au 10 septembre, la liste définitive des candidats autorisés à participer à l’élection.