Patrice Talon « une fois encore, haut-perché et enfermé dans sa petite bulle en or »

Comme d’habitude, il est resté fidèle à sa posture : haut-perché, enfermé dans sa petite bulle en or. Quiconque l’a suivi dans l’exercice ces 4 dernières années, devrait avoir déjà débriefé cet énième discours de dénis avant même qu’il prenne la parole.
En gros, le pays se porte de mieux en mieux. Mais puisque tout ne peut être rose, il projette l’avenir en deux défis à relever : sécuritaire (lutte contre le terrorisme) et sanitaire (lutte contre le nouveau Coronavirus). Je vous épargne la petite littérature qu’il a développée autour. Verbeux. Que ça! Sur le plan social et politique, R.A.S. Nous sommes heureux et en paix. Alors il décrète : « nous ferons donc en sorte que la dynamique observée ces dernières années se poursuive et s’amplifie afin que notre pays aille davantage mieux et que, comme nous l’avons dit, venant de loin, nous allions le plus loin possible sur la route du développement ». Ça craint.
Le bug (pardon… le buzz) : le topo sur ses 5-10 ans au pouvoir
De ses engagements de candidat en campagne (2015-2016) à ses engagements solennels (discours d’investiture en 2016), et à maintes autres occasions, il avait martelé qu’il ne ferait qu’un mandat. Il a dit et répété « mon mandat UNIQUE ». Pas mon PREMIER mandat. Qu’il en soit à préciser mon SECOND mandat et à nous faire remarquer qu’il n’a pas dit mon DEUXIÈME mandat est anecdotique mais surtout symptomatique de ce qu’il est conscient que plus personne, même pas lui, ne croit en ce qu’il dit. Mettons lui un point tout de même pour sa maîtrise de la sémantique. On commençait à avoir un doute.
Ce que nous lui exigeons – plus que ne pas être candidat à un troisième mandat – c’est d’avoir enfin le courage d’organiser des élections et de nous rendre notre démocratie. Elle n’est pas parfaite. Elle est même médiocre s’il veut mais nous la préférons imparfaite et médiocre, de loin à une dictature de ploutocrates.
Déo Gratias Kindoho

