À moins de deux mois des élections municipales prévues pour le 10 juillet 2025, la question d’un éventuel report de la date du scrutin s’invite au cœur des échanges entre les acteurs politiques togolais. Réunis le lundi 26 mai à Lomé dans le cadre de la 21ᵉ session du Cadre permanent de concertation (CPC), plusieurs partis ont exprimé leur souhait d’ajustements au calendrier électoral en cours.
La session, présidée par Me Tchassona Traoré Mouhamed en présence du ministre de l’Administration territoriale, le Colonel Awaté Hodabalo, a permis d’aborder un point de blocage qu’est la date limite du dépôt des candidatures, fixée au jeudi 29 mai. Celle-ci coïncidant avec une fête chrétienne, certains représentants politiques ont demandé un délai supplémentaire, arguant du besoin de temps pour finaliser les démarches administratives.
Autre élément qui alimente les appels à un report est le décret gouvernemental pris le 21 mai, qui modifie le nombre de conseillers municipaux et d’adjoints au maire. Pris en cours de processus électoral, ce texte suscite des réserves. Certains partis estiment qu’il devrait entrer en vigueur après les élections de juillet, tandis que d’autres en acceptent l’application à condition que la date du scrutin soit repoussée, afin de permettre une meilleure organisation.
Au-delà de ces requêtes, les participants ont salué la réduction du montant du cautionnement exigé pour les candidatures, fruit des précédents dialogues avec le gouvernement. Cependant, ils appellent à une revalorisation des subventions publiques pour accompagner efficacement les campagnes électorales.
En réponse, le ministre Awaté Hodabalo a rappelé que le CPC ne dispose pas de pouvoir décisionnel mais reste un cadre d’échange ouvert à toutes les propositions. Il s’est engagé à transmettre fidèlement les recommandations des partis politiques au président du conseil, Faure Essozimna Gnassingbé.
En attendant une éventuelle réponse du sommet de l’État, plusieurs acteurs politiques appellent à structurer davantage les réunions du CPC, en instaurant un agenda régulier pour renforcer le dialogue et garantir un processus électoral inclusif et maîtrisé.