Ce jeudi 19 septembre 2024, l’ambassade de France au Mali a présenté ses condoléances au gouvernement malien suite aux attaques terroristes survenues à Bamako le 17 septembre, visant l’école de gendarmerie de Faladié et l’aéroport international Modibo Keïta.
Dans un message adressé au ministère malien des Affaires étrangères, l’ambassade a exprimé ses condoléances et honoré la mémoire des victimes. Ce geste protocolaire, bien que courant en diplomatie, se produit alors que les relations bilatérales sont au plus bas. Depuis plusieurs mois, le gouvernement de transition, dirigé par le colonel Assimi Goïta, formule des accusations répétées contre la France, l’accusant de complicité avec les groupes armés qui déstabilisent la région du Sahel.
La présentation des condoléances par la France, qui aurait pu être perçue comme un signe d’apaisement, est largement ternie par la méfiance croissante entre les deux pays. Ce message de solidarité, bien qu’en conformité avec les usages diplomatiques, ne répond pas aux accusations sérieuses qui alimentent le fossé entre Bamako et Paris.
Depuis le coup d’État d’août 2020, les relations entre la France et le Mali se sont considérablement dégradées. Le gouvernement malien a progressivement rompu les liens militaires et diplomatiques avec Paris, dénonçant la coopération sécuritaire et expulsant les troupes françaises de l’opération Barkhane en 2022.
