Le Premier ministre malien, Abdoulaye Maïga, a présenté ce vendredi 16 mai 2025 devant le Conseil national de Transition (CNT) le programme d’action du gouvernement pour la période 2025-2026. Articulé autour de huit priorités, ce plan s’inscrit dans la continuité des orientations définies par le président de la Transition lors du Conseil des ministres inaugural du 27 novembre 2024.
Au cœur de ce programme, la sécurité nationale occupe une place de choix. Le gouvernement entend recruter 15 000 soldats supplémentaires, ériger de nouveaux camps militaires à Bougouni, Kita, Djema et Niuro, et renforcer l’équipement des forces armées. Un hôpital militaire est également en construction. Du côté de la sécurité intérieure, 9 000 agents viendront étoffer les effectifs, avec un accent mis sur la sécurisation des axes routiers et le déploiement de patrouilles sur tout le territoire.
De plus, le plan prend en compte l’environnement géopolitique, notamment la création en juillet 2024 de la Confédération des États du Sahel (AES), réunissant le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Cette alliance vise à harmoniser les politiques de défense, de mobilité et de représentation internationale.
Sur le volet politique, le gouvernement réaffirme son engagement pour des élections transparentes et apaisées. Les réformes législatives et réglementaires se poursuivent en collaboration avec l’Autorité indépendante de gestion des élections (AIGE). Toutefois, aucune nouvelle date n’a été avancée pour la tenue de l’élection présidentielle, reportée en septembre 2023 alors qu’elle était initialement prévue pour février-mars 2024.