Lors d’une conférence de presse conjointe avec le chancelier allemand Olaf Scholz, le président Emmanuel Macron a réaffirmé que la reconnaissance d’un État palestinien par la France n’était pas un « sujet tabou ». Cependant, il a précisé que cette reconnaissance devrait intervenir à un « moment utile » et non sous l’influence de l’ « émotion».
Emmanuel Macron a réitéré la position de la France sur la question de la reconnaissance de l’État palestinien, soulignant son ouverture mais aussi la nécessité de choisir le bon moment pour une telle démarche. «Il n’y a pas de tabou pour la France et je suis totalement prêt à reconnaître un État palestinien mais (…) je considère que cette reconnaissance doit arriver à un moment utile», a déclaré le président français. Cette déclaration intervient dans un contexte de tensions accrues au Moyen-Orient, marqué par une récente offensive israélienne à Rafah, qui a entraîné une frappe meurtrière sur un camp de déplacés palestiniens.
Cette question a également été au cœur d’un débat animé à l’Assemblée nationale. Un député de La France insoumise, Sébastien Delogu, a été exclu après avoir brandi un drapeau palestinien en plein hémicycle. Ce geste faisait suite à une intervention de sa collègue Alma Dufour, qui dénonçait l’offensive israélienne à Rafah. La présidente de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet, a qualifié ce comportement d’«inadmissible» et a suspendu la séance.
À ce jour, l’État de Palestine est reconnu par 145 des 193 États membres de l’ONU, selon l’Autorité palestinienne. Cependant, aucun pays du G7 n’a encore franchi le pas.
