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L’impuissance de la CEDEAO face à la menace terroriste

Par
Ousmane Konaté
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Le 17 avril dernier, le Bénin a été frappé par l’attaque djihadiste la plus meurtrière jamais enregistrée sur son sol depuis le début des violences dans sa partie nord. Cet événement dramatique souligne, une fois de plus, la fragilité de l’approche sécuritaire régionale et l’inertie préoccupante de la CEDEAO.

Selon le site guinéen Le Djely, il est temps pour la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest de faire face à ses responsabilités. En tant qu’organisation à vocation politique et non militaire, la CEDEAO se trouve aujourd’hui à un tournant : poser le bon diagnostic, adopter des résolutions fortes et prioriser la sécurité des populations.

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Le retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger de l’organisation n’a fait qu’aggraver la situation. Ce déficit de coordination avec les États les plus exposés a laissé un vide que les groupes terroristes exploitent avec efficacité. Pourtant, dans ces trois pays réunis au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES), les efforts engagés commencent à porter leurs fruits : formations militaires renforcées, acquisition de matériel, et montée en puissance des armées nationales freinent la capacité de nuisance des groupes armés.

Dans une vidéo largement relayée sur les réseaux sociaux, un ancien Directeur général de la police béninoise s’est indigné du manque de soutien concret de la CEDEAO face aux récentes attaques. Une réaction qui fait écho au sentiment croissant d’abandon partagé dans plusieurs capitales ouest-africaines.

Face au drame béninois, la CEDEAO s’est limitée à une condamnation formelle de l’attaque et à un message de solidarité. Aucune action concrète n’a été entreprise pour prévenir de futures tragédies. Pour nombre d’experts, l’organisation est structurellement incapable de répondre efficacement à la menace : aucun mécanisme de sécurité régional robuste n’a été mis en place pour faire face aux défis posés par les groupes djihadistes.

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En parallèle, les États de l’AES avancent. Une armée conjointe de 5 000 soldats a été formée pour répondre à la menace. Du 13 au 17 avril, les chefs d’état-major des forces aériennes du Mali, du Burkina Faso et du Niger se sont réunis à Bamako pour renforcer leur coordination et poser les bases d’un système de défense aérienne commun. Une dynamique régionale qui, pour certains analystes, comble un vide laissé par la CEDEAO.

Un officier militaire, s’exprimant sous anonymat, a livré un constat alarmant : « L’armée béninoise d’aujourd’hui, en dehors de quelques unités d’élite, rappelle celle du Burkina Faso en 2015 ou les FAMAs en 2011. Manque d’équipement, armes rouillées, absence de formation… Or, aucune armée ne peut se forger sans expérience au combat. »

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