Dans son discours de politique étrangère devant les ambassadeurs accrédités auprès du Saint-Siège ce lundi, le pape François a appelé à une interdiction universelle de la pratique « méprisable » de la maternité de substitution. Cette déclaration intervient après une récente controverse liée à son approbation de la bénédiction des couples homosexuels.
Le chef de l’Église catholique a exprimé son opposition à la maternité de substitution, la qualifiant de grave violation de la dignité de la femme et de l’enfant, basée sur l’exploitation des besoins matériels de la mère. Selon le pape, un enfant ne devrait jamais être considéré comme la base d’un contrat commercial. Et c’est la raison pour laquelle il a plaidé en faveur d’une interdiction mondiale de cette pratique, soulignant la nécessité de la proscrire universellement.
«Je considère comme méprisable la pratique de la maternité de substitution, qui représente une grave violation de la dignité de la femme et de l’enfant, basée sur l’exploitation de situations de besoins matériels de la mère», a-t-il soutenu. Un enfant, a-t-il ajouté, ne devrait jamais être « la base d’un contrat commercial ». « J’en appelle donc à une interdiction mondiale de la maternité de substitution afin d’interdire universellement cette pratique ».
Ce n’est pas la première fois que François s’oppose à la maternité de substitution. Le pontife a dans le passé qualifié la maternité de substitution d’« utérus à louer », et certains pays européens l’interdisent, notamment l’Espagne et l’Italie.
Cependant, bien que l’Église catholique s’oppose à cette pratique, le bureau de doctrine du Vatican sur l’enseignement de l’Église a clairement indiqué que les parents homosexuels qui recourent à la maternité de substitution peuvent faire baptiser leurs enfants.