L’armée nigérienne a intensifié ses mesures de sécurité dans la ville frontalière de Gaya, située à la frontière avec le Bénin, en réponse aux récentes tensions régionales. Cette montée en puissance des effectifs de sécurité vise à prévenir tout incident potentiel dans la région frontalière.
Il s’agit de la deuxième fois que de telles mesures de déploiement sont prises dans cette zone, la première ayant eu lieu lors du différend frontalier entre le Niger et le Bénin concernant l’île de Lété dans les années 1963-64. Les habitants de Gaya se souviennent de cette période où des forces de l’ordre similaires avaient été déployées.
Les tensions actuelles ont été exacerbées par l’annonce par les autorités militaires au pouvoir au Niger de la rupture de la coopération militaire entre Niamey et Porto-Novo. Le Niger a accusé le Bénin de soutenir une éventuelle intervention militaire française, en collaboration avec certains pays ouest-africains, contre Niamey.
Le Bénin a notamment été accusé d’autoriser le stationnement de militaires mercenaires et d’équipements de guerre sur son territoire en préparation de cette intervention présumée. Les autorités nigériennes ont souligné que cette action du Bénin était en violation de l’accord de coopération militaire signé entre les deux pays en juillet 2022.
Depuis le coup d’État militaire au Niger en juillet dernier, une menace d’intervention militaire coordonnée par la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) plane sur le pays. Le président de Guinée-Bissau a récemment déclaré que cette option était toujours sur la table. La situation demeure tendue dans la région, et le Niger prend des précautions pour garantir sa sécurité nationale en renforçant ses dispositifs à la frontière avec le Bénin.
