En Côte d’Ivoire, l’annonce d’un partenariat entre la compagnie aérienne Corsair et cinq institutions publiques suscite une vive polémique. L’accord, destiné à faciliter les déplacements à l’étranger et l’accès aux soins pour les parlementaires, est jugé inacceptable par plusieurs partis d’opposition.
Dans une déclaration rendue publique ce lundi 19 mai 2025, le groupe parlementaire du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) a exprimé sa totale désapprobation. Les députés affirment n’avoir jamais été informés de la signature du contrat, conclu par le Sénat sans consultation préalable. « Nous n’avons été ni associés à ce projet, ni impliqués dans sa conception, sa négociation ou sa mise en œuvre », a déploré le président du groupe PDCI-RDA.
En effet, le parti dénonce particulièrement la clause relative à des réductions de frais médicaux à l’Hôpital américain de Paris, estimant que le mandat d’élu ne doit pas servir à obtenir des privilèges jugés « démesurés et choquants ». « Les élus sont au service du peuple et doivent défendre ses intérêts, non rechercher des avantages personnels », insiste le groupe parlementaire.
Même tonalité du côté du Front Populaire Ivoirien (FPI) d’Affi N’Guessan, qui qualifie l’affaire de « scandale d’État ». Pour le parti, il est inacceptable que des responsables politiques puissent négocier, au nom de la République, des avantages personnels dans un pays confronté à de nombreuses difficultés économiques.
Le Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) de Laurent Gbagbo a annoncé qu’il s’exprimera prochainement sur la question. Tout porte à croire qu’il rejoindra la position du PDCI et du FPI dans cette affaire qui continue d’alimenter l’indignation dans l’opinion publique.