Côte d’Ivoire – Mobilisation contre le 4ᵉ mandat d’Alassane Ouattara : le PPA-CI clarifie l’appel de Damana Pickass
Le Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) a tenu à préciser, dans un communiqué publié jeudi, le sens de l’appel lancé par Damana Pickass, cadre du parti, invitant les militants à intensifier la mobilisation contre un éventuel quatrième mandat du président Alassane Ouattara.

Tôt dans la matinée, l’ancien secrétaire général du PPA-CI avait diffusé une déclaration sur les réseaux sociaux, exhortant les militants et leurs alliés du Front commun à « entrer dans la phase décisive du combat » contre ce qu’il qualifie de « mandat anticonstitutionnel ». Il appelait les Ivoiriens à occuper pacifiquement les rues, à Abidjan comme dans les principales villes du pays.
Proche de l’ex-président Laurent Gbagbo, Damana Pickass a également lancé un appel à la mobilisation des travailleurs, des jeunes et de « tous les démocrates », insistant sur le caractère pacifique et légal de cette initiative. « Vous n’enfreignez pas la loi, vous exercez un droit constitutionnel », a-t-il affirmé.
Face aux multiples interprétations suscitées par ces propos, le président exécutif du PPA-CI, Sébastien Dano Djédjé, a apporté des clarifications. « Le message du camarade Damana Pickass s’inscrit dans un cadre strictement pacifique et légal », souligne le communiqué, qui évoque une « mobilisation citoyenne pour la défense de la démocratie et des libertés fondamentales ».
Le parti rejette toute lecture assimilant cet appel à une incitation à la violence ou à la désobéissance civile. « Fidèle à la vision du président Laurent Gbagbo, le PPA-CI réaffirme son attachement à la paix, à la justice, au respect des institutions et à la réconciliation nationale », précise le texte signé par le président exécutif.
Depuis l’annonce de sa candidature à la présidentielle, Alassane Ouattara, au pouvoir depuis 2011, fait face à une opposition de plus en plus déterminée. Ses adversaires dénoncent une « confiscation du pouvoir » et jugent illégitime un quatrième mandat, estimant que la Constitution de 2016 limite à deux le nombre de mandats présidentiels consécutifs. Le pouvoir, lui, soutient que la réforme constitutionnelle a « remis les compteurs à zéro ».

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