Au Cameroun, les élections régionales se tiendront le 30 novembre, un mois et demi après la présidentielle du 12 octobre. La date a été fixée par décret présidentiel signé par Paul Biya le 1er septembre.
Les premières régionales, organisées en 2020, avaient été largement remportées par le RDPC, parti du président, dans neuf régions sur dix. Seule l’Adamaoua avait échappé au parti, remportée par l’UNDP de Bello Bouba Maigari, aujourd’hui candidat à la présidentielle face à Paul Biya.
Contrairement aux régionales, les municipales ont été reportées après la prorogation d’un an des mandats des élus locaux et des députés, initialement prévus jusqu’au 25 février 2025. Selon Hilaire Kamga, spécialiste des questions électorales, « les élus municipaux n’ont plus la légitimité populaire pour désigner une seconde fois des conseillers régionaux ».
Mamadou Mota, président par intérim du MRC, parle d’« une ruse du régime » et d’un « mépris de la Constitution » pour conserver le contrôle lors des élections locales. Le RDPC, par la voix de Patrick Rifoe, estime que la légalité est respectée et que ces critiques reflètent simplement « une opposition systématique à l’action du chef de l’État ».