La situation des opposants en prison et en exil a été au menu des échanges entre Patrice Talon et Emmanuel Macron ce mercredi au Palais de la Marina. Au cours de la conférence de presse conjointe, le président béninois a répondu à une question sur la situation de cette catégorie de détenus.
« Il n’y a pas de détenus politiques au Bénin », a clarifié le président Patrice Talon. Toutefois, il reconnaît qu’il y a des gens qui se sont retrouvés en prison pour avoir commis des actes dans le champ politique. Mais pour Patrice Talon, il n’y a pas de traitement spécial à accorder à ces personnes. « Pour moi il n’y n’y a pas de revendications qui tiennent la route, qui vaillent et qui concernent des gens qui ont commis des délits, des crimes », a-t-il dit.
Par contre, le chef de l’Etat reste ouvert sur une possibilité de libération par grâce présidentielle ou par une loi d’amnistie en faveur des personnes concernées, dont Reckya Madougou, Joël Aïvo et Cie. « Ceux qui sont en prison, il peut arriver qu’un acte, qu’un geste soit fait pour gracier des gens, pour amnistier. C’est possible. Parce que parfois certain délits font l’objet de grâce et d’amnistie », a déclaré Patrice Talon.
A quel moment cette possibilité pourrait être devenue une réalité ? Patrice Talon n’a pas donné une réponse tranchée à cette question. « Il se pourrait que dans les temps à venir, en mon temps ou après moi, que des actes de grâce où d’amnistie soient pris à l’encontre de ces gens-là. Mais sur le principe sur la question, je suis droit dans mes bottes et je voudrais que la dynamique en cours au Bénin continue », a-t-il martelé.