L’administration du Port autonome de Cotonou (PAC) franchit une nouvelle étape dans sa stratégie de modernisation et de rationalisation des opérations portuaires.
Dans une note officielle datée du 22 mai 2025, le Directeur général du PAC, Bart Johan Jozef Van Eenoo, annonce une réforme clé: la réorganisation des conditions d’empotage des conteneurs à l’exportation.
Désormais, seules les entreprises disposant d’entrepôts ou de magasins situés à l’intérieur même du port sont autorisées à y réaliser des opérations d’empotage. Une précision est faite à propos des sociétés spécialisées, notamment dans le stockage de balles de coton, encore présentes dans l’enceinte portuaire.
Toutes les autres devront impérativement effectuer le chargement des conteneurs hors site, dans le respect des procédures d’exportation en vigueur.
Ce recentrage stratégique vise à désengorger les installations portuaires, à améliorer la fluidité des opérations, et à préparer une transition vers un modèle logistique plus externalisé, plus conforme aux standards internationaux.
Un prolongement logique de la réforme du pesage…
Cette nouvelle mesure fait écho à la décision de novembre 2024, par laquelle le PAC avait confié exclusivement à SIPI BENIN et GP-TRANS la mission de peser les conteneurs destinés à l’exportation, dans le cadre de l’application stricte de la norme VGM (Verified Gross Mass) imposée par la Convention SOLAS. Une mesure drastique, mais nécessaire, pour sécuriser la chaîne logistique et rationaliser les responsabilités autour de cette étape critique.
Avec la limitation de l’empotage interne, c’est désormais l’amont logistique qui est visé. L’objectif: recentrer le port sur ses fonctions stratégiques de transit et d’embarquement, tout en transférant les opérations annexes vers des plateformes spécialisées et mieux adaptées.
La note de l’administration portuaire précise que la dérogation accordée aux entreprises encore installées dans l’enceinte portuaire est temporaire. Il est clairement indiqué que cette mesure restera en vigueur « jusqu’à la disparition progressive de ces entrepôts ou magasins », signalant ainsi une volonté assumée de fermeture définitive de l’empotage sur site.
Cette évolution implique une nouvelle organisation logistique pour l’ensemble des acteurs de la chaîne: transporteurs, entrepôts privés, commissionnaires en douane, sociétés de pesage agréées devront désormais travailler en parfaite coordination pour assurer la fluidité des opérations.
Des entreprises telles que ETG Bénin, MAERSK Logistics & Services, IBCG, STILCO ou encore FK-Corporation sont directement concernées. Déjà alertées lors de la note de novembre 2024, elles doivent entamer des démarches d’agrément, revoir leurs modèles d’exploitation, ou adapter leurs infrastructures pour se conformer aux nouvelles exigences du PAC.